Izuku Midoriya (Daiki Yamashita) est un héros qui se retrouve poursuivi comme étant un criminel et accusé d’un meurtre alors qu’il ne faisait que suivre un suspect pour l’interroger. Ici, malgré que les autres héros croient en son innocence, il est contraint de fuir les autorités avec Rody et de trouver les véritables responsables de ce meurtre en essayant de comprendre pourquoi ils ont voulu s’en prendre à eux. Il reste un personnage attachant et un héros qui agit pour aider ceux dans le besoin, il reste le Midoriya qu’on connaît. Après, il n’est pas le personnage le plus intéressant à suivre mais il reste un bon personnage principal pour cette histoire.
Rody Soul (Ryo Hirohashi) est un garçon assez renfermé et détestable qui se la joue et qui n’hésite pas pour se faire de l’argent quand il le peut. Mais, plus on apprend à le connaître et plus on s’attache à lui dans cette histoire, il a eu un passé plus difficile qu’on pourrait le croire. De plus, il fait ces petits boulots afin de pouvoir nourrir son petit frère et sa petite sœur, on peut comprendre qu’il ait du mal à faire confiance aux héros dans ces circonstances. Sinon, c’est le personnage le plus intéressant à suivre dans ce long-métrage.
Pino (Megumi Hayashibara) est le petit oiseau femelle rose de Rody et elle le suit partout afin de veiller sur elle et le protéger. C’est une petite mascotte qui ne fait que protéger son maître auquel elle tient mais c’est une mignonne petite mascotte qui, malgré qu’elle ne soit pas très forte, est déterminée.
Katsuki Bakugo (Nobuhiko Okamoto) et Shoto Todoroki (Yuki Kaji) sont des amis de collègues d’Izuku. Ce sont des amis qui sont persuadés de son innocence et qui sont déterminés à faire tomber cette secte en apportant leur aide. Malgré que Bakugo a toujours son sale caractère, il faut admettre que ce sont des alliés puissants qui arrivent à se rendre utiles quand c’est nécessaire. De plus, il est normal qu’ils aient confiance en Izuku étant donné qu’ils le connaissent bien, ils savent qu’il ne tuerait personne.
Seul le méchant principal a un réel développement ici. Flect Turn (Kazuya Nakai) est le chef de la secte Humarise et souhaite exterminer tous ceux qui possèdent un alter. Au début, on pourrait croire que c’est juste un méchant classique pour planter le décor mais, en vérité, plus on apprend à le connaître et plus on comprend pourquoi il souhaite détruire les alters. D’ailleurs, c’est assurément le méchant le mieux développé des trois long-métrages de My Hero Academia. Donc oui, ce méchant principal est validé, même si c’est regrettable que les méchants secondaires ne soient pas développés aussi et ne se contentent de n’être que des « sous-boss » pour Izuku et son entourage.
Le long-métrage démarre par une organisation présentant les alters comme étant une maladie et cherchent à l’éradiquer en faisant le test d’une bombe dans une petite ville, ce qui fait que les alters des personnes concernées ont été hors de contrôle. Peu de temps après, tous les héros du monde, ainsi que les élèves des écoles, se préparent à envahir les bases de cette organisation mais sans succès. C’est une introduction intéressante de cette secte qui voit les alters comme un fléau et qu’elle cherche à éradiquer à tout prix. Ça nous donne envie d’en savoir plus sur la suite de l’histoire et si nos héros vont réussir à les arrêter.
Alors qu’une secte agit dans l’ombre afin de détruire tous ceux qui possèdent un alter, Izuku Midoriya se retrouve accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Il est alors contraint de fuir avec Rody, un homme que Midoriya suivait pour examiner le contenu de sa malette et qui s’est retrouvé mêlé à cette histoire. C’est une histoire assez intéressante à suivre et qui a eu l’intelligence de se concentrer sur Rody plutôt que sur Izuku, parce qu’il y a plus de choses intéressantes à raconter sur Rody que nous verrons uniquement dans ce long-métrage.
La relation amicale qui se créait entre Izuku et Rody est une relation assez intéressante, surtout pour Rody. A travers cette relation, Rody apprend à changer de point de vue sur les héros mais aussi à s’inspirer d’Izuku afin de l’aider à vaincre cette secte. C’est réellement une évolution intéressante à suivre pour le modèle de héros qu’est Izuku.
Concernant les musiques, elles sont de très bonne qualité. Quelle que soit la musique concernée, elles sont magnifiques et donnent envie de les réécouter en dehors du long-métrage tout réussissant à raconter ce qui se passe à l’image, même quand il s’agit de musiques qu’on a déjà entendu dans les œuvres précédentes.
Lors de certaines séquences, on y voit des références à l’animé / manga. Par exemple, vous reconnaîtrez tel ou tel héros que vous avez déjà vu dans la saison 1 – 2 – 3 ou 4 de My Hero Academia. Ce sont des petites références sympathiques qui ne nous empêchent pas de suivre le long-métrage.
En terme de tension, ce long-métrage s’en sort bien. Malgré qu’on sache qu’Izuku et ses alliés vont s’en sortir, on arrive à ressentir de la tension quand on voit ce qu’ils affrontent. Après, la tension est surtout efficace pour Rody qu’on ne connaît pas et qui risque de mourir plus que les autres.
Étrangement, c’est un des rares long-métrages qui réussit à mélanger la 2D et la 3D. Là où, en général, le mélange ne fonctionne pas souvent, ici il marche plutôt bien et passe sans trop de difficulté pour nos yeux. Il n’est pas parfait non plus mais le mélange est assez agréable à regarder.
Dans ce long-métrage, nos personnages ont leurs costumes habituels mais ils ont aussi le droit à quelques nouveaux costumes dans certaines scènes. Il faut admettre que, dans les deux cas, les costumes sont toujours de très bonne qualité tout en définissant bien les personnages.
Au début du long-métrage, nous pouvons apercevoir un générique qui a été fait après la séquence d’introduction. C’est quelque chose qu’on trouve dans les animés en tant qu’opening mais c’est un générique sympathique à regarder en démarrant le visionnage.
En terme de mise en scène, ce long-métrage est très travaillée. En effet, que ce soit dans les scènes d’action ou les scènes calmes, on sent que la mise en scène a été soignée pour nous offrir des bonnes scènes qui se font comprendre sans avoir besoin d’explication.
Le studio Bones est à nouveau derrière ce long-métrage My Hero Academia et ils gèrent toujours aussi bien leur animation. Quelle que soit la scène qui nous est très montrée, elle nous offre une animation très travaillée et très agréable pour les yeux.
La seule réelle évolution de ce long-métrage est celle de Rody qui évolue grâce à Izuku et ce qu’ils ont traversé ensemble. En tout cas, c’est une évolution intéressante du personnage qui décide enfin d’aller de l’avant et de reprendre le droit chemin.
L’univers de My Hero Academia arrive à s’étendre un peu plus avec les nouveaux personnages et les différents pays. En effet, on y découvre des nouveaux héros en plus de la secte Humarise qui permet d’apporter un peu plus d’éléments dans cet univers.
Les moments d’action sont assez intenses. Ils sont plus agréables à regarder qu’à se demander à quoi ils servent dans la narration mais ça reste des belles scènes d’action à voir, surtout pour ceux qui ne viennent voir le long-métrage que pour ça.
Le doublage VO de ce long-métrage est de très bonne qualité. Quelle que soit la voix, elle colle bien au personnage tout en réussissant à apporter une belle performance. Tous les personnages sont bien doublés de ce coté là.
Le symbolisme de ce long-métrage est assez efficace. Que ce soit les alters pour Humarise, le père de Rody pour celui-ci ou même des héros pour Rody, on sent que le symbolisme a réellement été travaillé comme il se doit.
La majorité du temps, ce long-métrage a des éléments assez surprenants. Que ce soit pourquoi Flect Turn déteste les alters, le passé de Rody ou le plan de Flect Turn, il faut admettre que l’inattendu fonctionne bien.
La fin de ce long-métrage est une belle fin. En effet, quand on voit cette fin, on se dit que nos personnages l’ont mérité après tout ce qui s’est passé. Même le générique de fin est sympathique à regarder.
En terme de décors, ils sont assez bien gérés. Malgré que les décors ne soient pas très marquants, ce sont tout de même des beaux décors qui se regardent avec plaisir en fonction des lieux.
L’humour de ce long-métrage n’est pas mauvais, en dehors des moments ridicules d’Izuku. Il y a peu de blagues mais ce sont des blagues typiques du shonen qui arrivent à faire sourire un peu.
Ce n’est pas un peu paradoxal que Flect Turn veuille détruire les alters avec l’aide de disciples qui ont des alters ? Que lui ait un alter, pourquoi pas (surtout quand on voit de quoi il s’agit) mais si son but est de supprimer les alters de ce monde pour créer un monde pur sans alter, pourquoi se faire aider par des disciples qui possèdent des alters. Surtout qu’il engage exprès des personnes sans alter pour rejoindre sa secte donc pourquoi il leur donne des alters après si c’est pour supprimer les alters ? Ce qui aurait pu être intéressant, c’est qu’il leur fasse des alters maudits comme le sien, là ça aurait peut-être fonctionner. En attendant, ça reste assez étrange que Flect Turn veuille éradiquer les alters en donnant des alters à ceux qui le rejoignent.
Concernant les méchants secondaires au service de Flect Turn, ils ne sont aucunement développés. Ce sont des méchants au service de celui-ci mais on ne sait pas pourquoi ils le suivent et pourquoi ils lui obéissent. C’est surtout triste pour Beros, c’est une archère très talentueuse mais qui n’a aucune développement, alors qu’elle donne envie de la connaître. Mais non, on se contente de méchants au service du méchant principal, c’est un peu trop facile pour un long-métrage.
Question traduction, c’est bien géré dans l’ensemble mais il y a un détail sur lequel il faut revenir, « Ç’a un rapport ». Sincèrement, qu’est ce que c’est que cette traduction ? Si ça avait été du fandub, ça serait passé mais là ce sont des traducteurs professionnels, c’est triste de voir une phrase de ce genre dans une traduction officielle. Après, c’est un détail, ce n’est perturbant que si vous faites attention aux détails de la traduction.
L’humour de ce long-métrage n’est pas mauvais, il est propre à la majorité des shonens du genre. Cependant, les blagues où Izuku se ridiculise sont des blagues dispensables. Autant ça aurait marché dans les deux premières saisons de l’animé, mais là, ça ne marche pas car on a eu 4 saisons et 2 films avant celui-ci. Bref, les quelques blagues où Izuku se ridiculise n’étaient pas nécessaires.
Étrangement, dès qu’Izuku est poursuivi par la police, on devine directement que la police a été corrompu. C’est un détail mais ils auraient pu essayer de jouer un peu sur le coté inattendu, mais non. Le long-métrage est prévisible sur ce point.
!!! PARTIE SPOIL !!!
N’étant pas allé jusqu’à la dernière saison de My Hero Academia, je me suis informé sur cette nouvelle capacité qu’à Izuku, « le fouet noir » (ou Black Whip en VOST). Apparemment, il a appris à maîtriser cette compétence avec le temps et cela explique pourquoi il le maîtrise dans ce long-métrage. En soi, ce n’est pas un défaut mais, si on ne connaît pas le manga / l’animé et qu’on voit ça, on est en droit de se demander d’où vient ce nouveau pouvoir (même si le film n’est pas canon, normalement).
Quand nous voyons Endeavor qui cherche à convaincre le commissaire qu’Izuku n’est pas responsable du meurtre, ils jouent rapidement le coup du policier corrompu, ce qui est pratique. Si ils l’avaient révélé trop tard, on aurait vite deviné et on aurait pas été surpris. Là, c’est plus adapté de le montrer aussi vite, surtout que ça explique pourquoi ils ont dit que les impacts de flèches étaient des impacts du fouet noir d’Izuku.
Dans le passé, Rody était très heureux avec son père mais, lorsque celui-ci a disparu et que tout le monde a appris qu’il avait rejoint Humarise, Rody, son frère et sa soeur ont fini rejetés et à la rue. C’est triste comme passé. Mais, d’un autre coté, on apprend qu’Humarise recrutait des « sang purs » contre leur volonté, ce qui donne une motivation compréhensible pour Rody à la fin de vouloir arrêter les bombes.
Flect Turn déteste les alters car il possède un alter qui renvoie tout. C’est à dire qu’il a plusieurs miroirs qui renvoie les attaques avec leurs impacts et la même puissance. Quand on voit cet alter, on comprend mieux pourquoi il voit les alters comme une malédiction. Après, ça fait bizarre de voir qu’Izuku dépasse ses limites pour que l’attaque soit trop puissante à renvoyer mais pourquoi pas.
C’est Rody qui finit par sauver le monde avec Pino qui tourne la clé juste à temps avant que les bombes n’explosent. Comme quoi, même l’alter le plus inutile du monde peut se révéler plus utile qu’on pourrait le croire. Il était logique que ce soit Rody qui sauve le monde plus que notre trio car c’est le seul à avoir un développement dans ce long-métrage.
Dans ce long-métrage, ce sont Izuku, Bakugo, Shoto et Rody qui doivent sauver le monde, le reste des héros se chargent de retrouver les bombes et d’essayer de les arrêter. Mine de rien, c’est une situation qui fonctionne bien car il y a tellement de bombes que les meilleurs héros du monde n’ont pas le temps de rejoindre notre trio pour arrêter les bombes.