"Mon Énorme Sexe" - Présentation XXL du docufilm anglais en profondeur !

Le documentaire de 47 minutes n'est pas encore disponible en France mais je souhaitais en parler avec vous. Tout d'abord je tenais à a vous avertir que j'avais vu l'annonce de recherche sur un forum anglais !! "recherche avis/témoignages sur des individus dotés d'un pénis surdimensionné et qui en souffriraient dans leurs vies sociales ou amoureuses".

Moins d'une année après, Channel 4 a produit et sorti son film (réalisé par Mike Nicholls, ami intime du chanteur Boy George, spécialiste des documentaires sur le chanteur). Nous découvrons donc plusieurs messieurs (tous anglais) qui souffrent (pour certains) d'être fortement membrés (de 20 cm à 24,5 cm en érection // et fortement équipés même au repos // majoritairement des "shower" parmi ceux qui sont en souffrance).

Ces garçons se confessent donc (un à un) face caméra sur les divers problèmes existentiels rencontrés (solitude, isolement, rejet des filles, inconfort sexuel /blessent sans le vouloir, peur par anticipation de trop effrayer les partenaires, appréhension anxieuse d'être abandonné à cause de la taille, et bien entendu lassitude d'être contactés que pour ça, de n'être perçu que comme un sexe et rien d'autre etc..). Un témoin du film confiait même que quand il sortait faire ses courses on ne le regardait plus du tout dans les yeux..

On y fait d'abord la connaissance de Scott (le sportif blond - 35 ans) qui en a marre d'être chambré sans cesse par ses collègues de sport. On l'aperçoit d'ailleurs dans la douche des vestiaires après le sport (séquence non floutée, pénis au repos). Ses collègues d'ailleurs (longuement) le mâtent, le filment et rigolent. La malaisance est totale. Le voyeurisme du réalisateur est intrusif et déstabilisant. (il se savonne longuement le zizi). Ce pauvre Scott qui déclare à la caméra ne pas arriver à trouver l'amour, on le voit (en particulier) avoir un date dans un resto' avec une jolie jeune femme, et AFFIRMERA (après même pas 5 minutes de conversation !!! la bouche pleine en plus..) "je te préviens, j'ai un énorme pénis ! je préfère être clair d'entrée de jeu" . Heu ok ... La pauvre fille n'a rien compris et n'a fait (tout le long) qu'écouter Scott qui chouinait sur son zizi pendant plus d'une 1/2 heure ... Pas un mot à la fille... juste un monologue auto-centré sur sa grosse queue. Rendez-vous galant qui s'est conclu (oh surprise!) par un râteau. Et Scott qui justifiera (plus tard dans le film) cet échec par la taille de son sexe... Pathétique. On assiste aussi à une scène assez surréaliste, ce même Scott qui regarde en boucle sur son téléphone des vidéos de lui (se séchant l'appareil génital avec une serviette) tournées par ses copains de vestiaires (non flouté/non censuré). Il s'en plaint mais les regardent non stop, presque fièrement ... Et nous (spectateur) on le regarde se regarder ... Bienvenue en 2023...

On aperçoit dans le film ensuite "Joe", un jeune homme plutôt maigre, grand fan de maquettes. Joe a 22 ans et 25,4 cm de zizi. Joe confie avoir été écarté lors d'un entretien d'embauche à cause de son sexe trop proéminent !! En effet, après le rendez-vous professionnel, il aurait reçu une lettre des employeurs disant : "vous conveniez totalement à l'emploi, mais votre tenue n'était clairement pas appropriée!" . Les employeurs avaient même pensé que le jeune Joe était en érection pendant tout l'entretien !!! Dans la séquence suivante, on y aperçoit Joe qui essaye des slips dans sa chambre (voyeurisme au summum). Boxers spéciaux car la poche devant est bien plus large et doublée car son pénis descendrait trop (?). C'est énorme (le slip agonise et semble au maximum de sa capacité), mais DÉSOLÉ !!! forts forts soupçons de fraude ou de trucages (mais nous reviendrons dessus à la fin). On le voit ensuite déambuler dans les rues (sans slip ! il a dû craquer ... en jogging gris très transparent ... non flouté / visible mais étrange étrange ...). Le jeune homme parle en marchant et paraît relativement gêné (il passe volontairement ? devant un groupe d'hommes de chantier ... On sent (là) que le réalisateur joue un peu avec les fantasmes ...). Le jeune Joe ira ensuite dans sa cuisine (car il s'ennuie ?) mouler son sexe avec un moule ! (il entre son sexe démesuré **non visible** dans le moule, attend que ça sèche et s'en amuse) pour le montrer (le lendemain) à ses copines dans un pub !!! en le posant fièrement au milieu de la table .... MON AVIS : Désolé mais (en visionnant plusieurs fois) je pense que ce Joe est totalement bidon ! Acteur, faux sexe, images de cartes de Noël floutées (le seul invité qui est censuré dans le film), et lourdement photoshopées (ou tête coupée sur la seule photo ou on aperçoit son sexe). Sculpture (après moulure) de son sexe ultra mega fake (un gode made in china ?). Prothèse sous le jogging gris dans la rue (qui ne ressemble pas du tout au moule de son sexe). Et même étant un shower, son sexe semble facticement long ... Puis testicules bizarres dans la séquence ou il est assis et il fait ses maquettes (en tremblant énormément des mains d'ailleurs ! Gêne de jouer un rôle ?). Les scènes en slip, j'avoue je ne sais pas. Bref ça sent un peu la fraude pour faire buzzer. D'ailleurs c'est la personne (du film) que l'on met le plus en avant dans les bandes annonces chocs du film, ou les photos sur les blogs. Le petit "Joe" aurait-il été inséré dans le film pour attirer plus l'attention ? Car plus jeune, plus mignon et télégénique ? (en tout cas, il n'est pas mentionné dans les crédits du film !!! Nulle part !! Le seul encore une fois !!! Et il porte un faux nom (son vrai prénom n'est pas "Joe" aurait précisé un article parlant du film) et a coloré sa barbe (?) ... Pas d'instagram ou Onlyfans non plus.). Sa conclusion à la fin du film (ce qu'il espère de l'avenir) est du pur foutage de gueule MDR. Mais bon, il reste l'un des plus touchants du film, et attirera sans doute les spectateurs les plus jeunes.

Par la suite, nous ferons connaissance de Matt Barr (la quarantaine). Celui qui m'a fait le plus de peine. Et qui semble sincèrement souffrir de la taille importante de son engin (shower aussi). On le voit se baigner avec un slip de bain - qui lui fait comme une trompe d'éléphant (est-ce voulu par le réalisateur pour faire des images ?) ... Et il conte avec désarroi son éternelle solitude amoureuse qu'il porte comme un poids, ou (pire) ses expériences cruelles de moqueries. On le suit ensuite (ton plus sérieux de la narratrice) dans un rendez-vous pris chez un urologue pour essayer de trouver une solution afin de diminuer la taille de son engin, et retrouver (peut être) une vie sociale / amoureuse plus agréable. Le chirurgien lui avoue que c'est possible mais les risques collatéraux peuvent s'avérer importants (on voit des images d'opérations floutées mais ouille !!!). Matt dit qu'il va réfléchir. Sur les plans de son visage après le rendez-vous médical, on le sent malheureux. Il a comme des tics d'anxiété aussi (touche son sexe en permanence, parle tout seul, ...). Son reportage se conclue sur sa réponse définitive au chirurgien. Je vous laisse la découvrir. Mais il y a quelques jours :

Nous ferons également la connaissance de Bonnie Slayed, une jeune femme qui assume n'apprécier le sexe qu'avec (et uniquement) des hommes fortement pourvus. On y découvre son compagnon (Tommy Slayed) qui accepte que sa dulcinée fréquente sexuellement d'autres hommes. Il partage même son opinion sur les différents profils qu'elle a pu trouver sur les applications chaudes. Plus tard (d'ailleurs) dans le film, Bonnie et Tommy rencontreront l'acteur pornographique Andy Lee (24,5 cm), ils tourneront même une scène de sexe ensemble (disponible sur Onlyfans et autres plateformes pornographiques spécialisées, mais séquence coupée dans le film). On aura droit d'ailleurs à une présentation plus en profondeur d'Andy Lee (ancien plombier converti en acteur de films X), le seul à être super bien dans sa peau et jouir pleinement de son statut de pornstar. On assistera à sa séance de musculation (tenue bien moulante bien entendu), et de sa sortie de la douche (non floutée, non censurée). Le coté voyeuriste-fantasmeur du réalisateur est ici décuplé. La publicité pour Andy Lee est formidable.

Et pour la dernière intervention d'un des messieurs, nous ferons connaissance d'un jeune youtubeur métissé (la vingtaine). Et à mon sens l'interview la plus intéressante et pertinente de tout le film (même si "dans les propos dénoncés" ça n'a rien de nouveau). En effet le jeune youtubeur y analysera les nombreux clichés véhiculés dans la société et les stéréotypes liés aux hommes noirs (grosses queues, BBC, virils, hyper musclés et dominants ...). Il appuiera notamment ses arguments en présentant les différents films et sites pornographiques qui utilisent beaucoup (et cartonnent!) cette imagerie fantasmatique. Le cliché bien raciste et racial est d'autant prononcé que ces mâles noirs à la tige XXL sont souvent accompagnés d'une femelle blanche (et pas noire)... Certains sites ne font même que ça ! Par la suite le youtubeur se rendra dans bar de la night (club - boite de nuit chaude) ou un public exclusivement féminin applaudit des stripteaseurs noirs (bien ancrés dans les clichés décrits plus haut) avec séquences d'images de pénis XXL moulés dans des mini short XS ...). Interview brève avec ces artistes qui n'aiment pas qu'on les traitent comme des objets sexuels, mais assument malheureusement de se comporter comme des objets sexuels ambulants sur la scène de ce bar ... On voit même un gogo danseur en coulisse (avant d'aller sur scène) mettre son sexe dans une pompe (tube en verre ou on glisse son pénis en érection), la pompe va l'étirer et donner des érections plus costauds. La pompe ferait gagner aussi des centimètres. L'artiste afro-américain affirmait même au youtubeur "vouloir mettre ses atouts le plus possible en valeur". Le jeune youtubeur dénonce dans ses vidéos cette objetisation sexuelle, et ce fétichisme racial qui tarde tant à disparaître. Merci à lui. A noter qu'on ne verra rien sur le youtubeur (d'intime ou sexy) mais qu'il est également pourtant dans la catégorie des gros sexes (more than 8 inches). Il ne participe donc qu'intellectuellement au docu-film.

Le reportage est constamment documenté en statistiques (la moitié des hommes aimeraient avoir un pénis plus long / les femmes ne déterminent pas la virilité d'un homme par rapport à la taille de son sexe / 1 homme sur 4 estiment qu'un pénis plus large améliorerait la sexualité etc ... Beaucoup sont déjà connues et entendues depuis des années. Rien de spécialement neuf ou étonnant.

Nous assisterons également (enfin) à des entretiens plutôt courts avec des hommes (toujours) fortement membrés. Y'a notamment un jeune homme gay (qui ressemble fort à l'influenceur Bilal Hassani) qui raconte une expérience de sodomie qui s'est mal terminée (sang de partout ...). On pouvait constater dans son regard une certaine jouissance sadique ... Un autre jeune homme, afro-américain interviendra régulièrement en racontant ses expériences sexuelles avec les filles. Il confiera trouver du sexe pour des "une fois" ou "de temps en temps" mais que pour des relations plus sérieuses ou stables, c'est déjà une toute autre histoire. Et qu'il a déjà eu de nombreuses rencontres de filles qui fantasmaient sur les noirs.. Il ne semblait pas en être particulièrement affecté. Quelques interventions féminines aussi, souvent pour témoigner des douleurs pendant la pénétration avec des pénis de grande taille, ou simplement de la peur avant l'acte. Certaines ont même refusé ou ont capitulé.

Mon avis sur le film : très moyen. ça reste des entretiens très superficiels, hyper voyeuristes, avec une quasi utilisation de ces pauvres mecs pour buzzer. Je trouve qu'il y a vraiment peu d'approfondissement sur leurs expériences dans le passé (adolescence, lycée, regard des autres ...). La thématique sur les stéréotypes inébranlables sur les mecs well endowed, et les fameuses "p*tes à grosse b*te" sont si peu abordées et pourtant sont très présentes dans les vies des individus très bien dotés. Ces filles/mecs qui ne fréquentent que ces hommes (que) pour leur entrejambe (et se foutent du reste ...). J'espère que ce film (même bof bof) pourra aider certaines de ces personnes pas heureuses, discriminées et marginalisées. Trouver l'amour ou (du moins) une relation plus stable.

Il faudrait faire une version de ce film en France, avec des invités français (et de toutes les origines : blanc, métissé, renois, antillais ... car ces derniers souffrent particulièrement des clichés).

Coté sexy du film : 5,50/10 (bof).

Ne comptez pas (non plus) sur ce film pour vous rincez l’œil.

ça n'est pas drôle non plus, il y a de la tristesse, frustration et du malêtre chez certains.