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Sélectionné dans la section Découvertes Européennes de la 18éme édition de l’Arras Film Festival, My name is Emily est le premier et unique long métrage de Simon Fitzmaurice. L’œuvre suit le...
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le 25 nov. 2017
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Sélectionné dans la section Découvertes Européennes de la 18éme édition de l’Arras Film Festival, My name is Emily est le premier et unique long métrage de Simon Fitzmaurice.
L’œuvre suit le parcours d’une adolescente vivant dans une famille d'accueil après le placement de son père en hôpital psychiatrique.
On se familiarise rapidement à son environnement, l'auteur multipliant les scènes dans des lieux communs (maison, école,…). On cerne ainsi, dès les premiers instants, l’état d’esprit d’Emily, son caractère et son passé. L’immersion est d’autant plus facile que l’auteur opte pour l’utilisation de voix-off. Ce choix narratif permet de renforcer l’intimité qui nous lie aux personnages. On connaît la plupart de leurs pensées, créant une proximité immédiates avec eux.
Ainsi, passé une première partie d’exposition, le film a suffisamment étoffé son univers et peut ainsi prendre son envol, en nous embarquant dans un road trip mouvementé. On sillonne les routes irlandaises accompagnées d'une B.O. magnifiquement mélancolique. Une sélection de titres en adéquations parfaites avec les paysages que nous traversons. Il permet aussi de créer des interludes acoustiques synthétisant la tonalité des péripéties passées.
Ainsi, après avoir découvert séparément ces deux jeunes, principalement via leur confession face à la caméra, nous nous délectons de leurs cohabitations. L’auteur réussis à retranscrire l’ensemble des tourments propre à la période du passage de l’adolescence à l’âge adulte. On alterne donc entre des moments de légèretés, d’insouciances à d’autres moins joyeux rappelant les limites de leur entreprise. Leurs idéaux se confrontent à une réalité bien moins reluisante et ce constat se fera tout au long du film.
En optant par une narration subjective, l'auteur crée une atmosphère particulière à son univers. On a la sensation d'évoluer dans un conte où l'imaginaire ne convoque pas des êtres fantastiques, mais plutôt un idéalisme humain. Cette tonalité particulière se distille sur l'ensemble de la bobine via des séquences relatives à l'enfance d’Emily. On se retrouve ainsi à imaginer une conclusion en se basant sur ce qu'Emily nous a raconté de ses moments passés avec son père.
Malgré la tonalité adoptée, l’œuvre ne rend pas pour autant son propos excentrique ou léger au contraire. Il y a un décalage entre la forme et le fond du récit. Cela est dû à l'adoption du point de vue d'une jeune personne ayant évolué dans un environnement particulier. De ce fait, lorsque la réalité se rappelle à Emily, l'empathie que l'on éprouve pour cette dernière est mise à mal. Bien qu'on puisse avoir des avis divergents avec elle, cela s'explique par une différence de maturité et d'expériences vécues. On ne peut pas s'empêcher d'espérer que le dénouement sera à la hauteur de ses espérances.
Au final, l’œuvre est une excellente surprise. On prend un réel plaisir à sillonner les routes irlandaises aux côtés de ces deux jeunes adultes particulièrement attachants. Un road-movie comme on aimerait en voir plus souvent.
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le 25 nov. 2017
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