Retour au foyer
Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...
Par
le 21 août 2016
44 j'aime
9
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
A la fois ode à la capitale française et film-testament aux rushes sublimes et mal taillés My Paris Movie est une prodigieuse relique de l'Oeuvre mekassienne. Essentiellement constitué des nombreux filmages effectués par l'ancien vétéran lituanien sur le sol parisien ledit poème parle encore et toujours de l'impitoyable homesickness intrinsèque au cinéma d'un homme ayant tout au long de sa vie confondu le cinéma et sa propre existence, ayant pour ainsi dire "perdu sa vie à la filmer".
Assujetti à son matériau formé selon lui de plus de 900 heures d'images étalées sur plus de soixante années Jonas Mekas appose au réel son regard à la fois boulimique et erratique, promenant sa caméra ( ici la vidéo a logiquement remplacé le 16mm de ses premiers films ) en la rivant au plus près des caniveaux, des cafés, des restaurants, des salles d'exposition, et cetera... On discerne ça et là des bribes d'autres métrages préexistants ( le beau et très chapitré He stands in the desert... principalement ) mais c'est avant tout et surtout Paris et son folklore qui semblent intéresser voire griser le cinéaste en l’occurrence.
Entre deux tranches de vie musicales dans les quartiers populaires, un ou deux verres de vin partagés avec autant d'artistes différents ( on aperçoit la très parisienne et titi en diable Bernadette Lafont au détour d'une scène plongée dans la rumeur chaleureuse d'un bar nocturne...) Jonas Mekas montre avec une évidence non-feinte toute la passion qu'il éprouve pour une ville exceptionnellement culturelle, entre images hallucinées et poésie de tous les âges. A exhumer de l'oubli, comme toute l'oeuvre du réalisateur lituanien qui fêterait aujourd'hui ses 100 printemps s'il n'avait pas déjà passé son arme de Septième Art du côté de la rive gauche...
Créée
le 27 avr. 2022
Critique lue 43 fois
Du même critique
Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...
Par
le 21 août 2016
44 j'aime
9
Immense sentiment de paradoxe face à cet étrange objet médiatique prenant la forme d'un documentaire pullulant d'intervenants aux intentions et aux discours plus ou moins douteux et/ou fumeux... Sur...
Par
le 14 nov. 2020
38 j'aime
55
Nice ou l'enfer du jeu de l'amour-propre et du narcissisme... Bedos troque ses bons mots tout en surface pour un cynisme inédit et totalement écoeurrant, livrant avec cette Mascarade son meilleur...
Par
le 4 nov. 2022
34 j'aime
6