Une femme est toujours belle quand elle joue du piano !

My Sassy Girl et moi... une vieille histoire ! Je me souviens encore quand, jeune lycéen, naïf et idiot, je luttais tant bien que mal pour me plonger dans la culture asiatique afin de séduire une otaku... Un jour, elle me recommanda ce film coréen, comédie romantique soit disant aussi populaire que Titanic en Asie. Je ne me le fis pas répéter deux fois : le soir même, edonkey tourna à plein régime et c'est au milieu de la nuit que je tombais raide dingue de cette Cette fille... pas l'otaku, la fille du film ! Dès le lendemain, j'avais trouvé mon premier film culte, et j'avais oublié cette amourette de lycéen boutonneux.

My Sassy Girl n'est pas une comédie romantique telle que nous les connaissons. C'est l'histoire d'un type banal (moche, stupide, feignant, vivant toujours ses parents, passant ses nuits à consulter des sites...) et qui, un soir, rencontre une fille tout droit sortie d'un de ces mangas un peu fous. Vous savez, ces filles qui râlent tout le temps, mais tout en conservant un charme fou. Ces filles qui ont toujours raison, et si par malheur, on leur soumet, l'infime petite possibilité qu'elles ont tort, c'est direct.... PAF ! Coup de poing rotatif en pleine gueul* comme dirait ce bon vieux Ramzy. De quoi mettre par terre, plus d'une fois, notre pauvre héros qui ne cesse de se demander qui peut bien être cette fille et pourquoi s'est-il retrouvé mêler à tout ça !

En rentrant chez lui, après avoir traîné jusqu'à pas d'heure avec ces idiots de copains (et bien sûr, après avoir oublié de faire tout ce que lui avait demandé sa pauvre mère), notre héros remarque une fille ivre sur le quais du métro, prêtre à s'écrouler sur la voie. Bon, faut pas déconner, notre garçon, il a beau être plein de défauts, c'est quand même un bon bougre, alors voyant arriver le métro, il attrape la fille afin de lui éviter d'être fauchée.

Et c'est là... que les ennuis commencent ! Tranquillement installé dans son wagon. Il regarde d'un air moqueur cette fille complètement saoule. Il a bien raison... quelques instants après, la malheureuse recrache tout ce qu'elle peut bien avoir dans son estomac sur le passager près d'elle, un vieil homme qui n'avait rien demandé au bon Dieu. Tout pourrait prêter à rire pour notre héros si la jeune fille, dans un dernier élan de force qui lui reste, ne se retournait pas vers lui en disant "Mon amour !", avant de s'écrouler... S'ensuit, un grand moment de solitude où les passagers regardent le garçon d'un air interloqué, voir choqué ! Inutile de dire que le vieil homme vient demander des comptes à ce stupide jeune homme dont le dernier sourire idiot est resté figé sur son visage, à la façon de cette chère Mona Lisa !

Ainsi débute, l'histoire d'amitié et d'amour la plus drôle qu'il m'a été donné de voir dans une comédie romantique, et tout cela accompagné d'une bande son fort sympathique. Mention spéciale pour le canon de Pachelbel qui vient se faire entendre dans la plus belle scène du film ! Oui, Kyun-woo, toute la gent masculine est d'accord avec toi : une femme est toujours belle quand elle joue du piano !

A voir en VOST !