Après cinq ans d'absence (sept pour la France et sans compter son joli segment dans Paris, je t'aime), l'ex-maître de l'horreur Wes Craven revient avec le joliment nommé My Soul to Take, un nouveau slasher pour ados écrit par ses soins pour l'occasion, chose rare puisqu'il n'avait pas scénarisé de films depuis Freddy sort de la nuit. Revenant donc sur ce qui l'avait ressuscité en 1997, le metteur en scène américain filme une bande de jeunes adolescents affrontant inévitablement leurs problèmes existentiels, leurs amours compliqués et leurs amitiés à deux sous.
Paumé martyrisé, bimbo blonde de seize ans, manipulatrice gothique, religieuse fanatique, black aveugle et tortionnaire sportif : rien ne manque pour savourer ces stéréotypes éculés depuis des lustres déblatérant des dialogues niais dans des scènes peu reluisantes. Hélas, le long-métrage est très mal interprété, mal fichu et surtout mal écrit. En effet, on s'ennuie vite dans ce slasher périmé aux meurtres ridiculement mis en scène (Wes Craven, ou l'homme qui ne vivait pas avec son temps), à l'interprétation douteuse et au scénario vu et revu.
Revenant sur ses fameux thèmes de possession, le metteur en scène réitère ce qu'il faisait de mieux autrefois à travers un twist-ending prévisible malgré quelques fausses-routes qui peuvent enduire en erreur. Quoiqu'il en soit, le mal est fait : My Soul to Take est un film raté, annonçant par conséquent un énième retour cette fois-ci sacrément manqué pour le réalisateur des Griffes de la Nuit et plus récemment du quatrième opus de la saga Scream qui réussit, lui, à tout de même rester un agréable spectacle... Arrête les frais Wes, tu te fais du mal !