Benamou sort de l'équipe du morning live, c'est dire si cet homme a le sens de l'humour développé. Côtoyer Michael Youn lui a certainement servi à ne jamais chercher à toucher l'excellence de la comédie. Le film bien qu'écrit par Clavier, Poiret et Jean-François Halin ne décolle jamais de la comédie bas de gamme. On sent que le ton veut se rapprocher du cinéma de Blake Edarwds, notamment avec un personnage qui lorgne clairement vers l'inspecteur Clouseau et la pléiade de gaffes qu'il commet dans la panthère rose. Le décors aussi empruntent une nouvelle fois à Edwards avec cette fête dont les convives déguisés rappelle inévitablement the Party. Le décor n'était pourtant pas si mal, et il prêtait grandement à déclencher le délire. Mais l'erreur principal de ce film est de choisir de mettre aux commandes un tâcheron comme Benamou. Cet homme n'a aucun sens de la comédie, ni aucune notion du rythme nécessaire à conduire de tels films. Il laisse le scénario se dérouler tout en espérant que le filmer suffise à le rendre amusant. Les gags sont clairement faiblards, mais si en plus le réalisateur ne sait pas comment les améliorer le film ne peut qu'aller droit dans le mur. Il y a pourtant une bande d'acteurs, Clavier, Depardieu, Lhermitte, Poelvoorde, mais rien ni fait. La nullité habite ce Mystère à Saint-Tropez. C'est si mauvais qu'il n'est même pas possible d’esquisser un petit sourire. Ce qui est donné à voir est trop basique, cette alliance transforme le spectacle loufoque en une calamiteuse bouffonnerie. Le passage dans lequel l'inspecteur est défoncé est d'une vraie ringardise, on est pas loin des bronzés 3. Le vrai mystère est de savoir comment ce film a trouvé des financements. Clavier a participé c'est déjà pas mal de s'impliquer et de perdre des billes.