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Entrez dans le vortex de Paul Sharits, voyez et vivez N:O:T:H:I:N:G...
Film expérimental et pendant-couleur du The Flicker de Tony Conrad ce trip ultime est une oeuvre étonnante à bien des égards : un moyen métrage stroboscopique semblant dessiner une trajectoire inattendue, faite de fréquences intermittentes et de pellicules essentiellement silencieuses.
Là où le film de Conrad se caractérisait par une mouvance progressive, ascendante puis descendante dans son agression audiovisuelle ( uniquement achromatique car intégralement Noir et Blanc, constamment accompagnée des mitrailles d'un chronographe azimuté...) celui de Sharits repose sur une forme davantage disparate et imprévisible, succession de flashes fluorescents et de fulgurances figuratives incongrues ( ici une ampoule exsangue de lumière, là une chaise tombant sur elle-même dans un espace situé comme en dehors du temps...).
Paul Sharits construit N:O:T:H:I:N:G comme un maelström de couleurs formant un gigantesque vide épars, composite, tour à tour exténuant et hypnotique. Plus proche du poème pictural que de l'objet XP homogène et savamment abouti ce travail sur pellicule s'inscrit dans l'esprit des génériques du grand Pablo Ferro ( les couleurs inaugurales de Orange Mécanique ) ou les travaux plus récents de Thorsten Fleisch ( les visions ponctuelles en pochoir ne sont pas sans rappeler celles du génial Energie! ).
Un film extrême, souvent éprouvant mais néanmoins ravissant : Paul Sharits redéfinit le mouvement et le rythme de ses formes monochromatiques avec une utilisation spasmodique du flicker et du voilage pelliculaire. Superbe et mémorable !
Créée
le 25 oct. 2019
Critique lue 107 fois
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