C'est bien connu, l'amour est plus fort que tout. Plus fort que les barrières sociales, le temps, la maladie
Après John Q, drame médical pas vraiment finaud dont il semble visiblement avoir tiré quelques enseignements, Nick Cassavetes nous revient avec N'oublie jamais, love story 100 % académique mais ô combien réussie.
L'histoire est des plus simples : ils ne sont pas du même milieu (lui, simple ouvrier, elle, fille de bonne famille) mais ils vont pourtant vivre, le temps d'un été, une passion qui les unira à tout jamais. Cette romance, située dans les années quarante, période déchirée et pourtant charnière, synonyme d'espoir et de changements, bénéficie en premier lieu d'un traitement photographique tout simplement somptueux qui rappellera les plus beaux paysages sudistes vus au cinéma, conférant au film des petits relents d'Autant en emporte le vent.
Mais là où N'oublie jamais rafle définitivement la mise, c'est dans la formidable alchimie qui se dégage du couple Ryan GoslingRachel McAdams, lui-même relayé à merveille plusieurs décennies plus tard par le couple contemporain James GardnerGena Rowlands. On savait Nick Cassavetes digne héritier de la direction d'acteurs de son père, l'illustre John Cassavetes, mais de là à nous soutirer des larmes
Le film a d'ailleurs séduit plus d'un spectateur aux États-Unis où, créant une véritable surprise, il rapporta quelques 80 millions de dollars au cours de l'été grâce à un très joli bouche-à-oreille.
C'est donc bien grâce à cette passion enflammée, qui transparaît dans chacune des scènes pour mieux transporter le spectateur, que N'oublie jamais parvient à surmonter l'académisme de son histoire, et à nous rappeler à quel point l'amour peut être beau au cinéma lorsqu'il est filmé et interprété de la sorte.
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