Quelques mois après la très concluante parenthèse Pond, le groupe Tame Impala, désormais quatuor, revient avec les mêmes intentions que pour "Innerspeaker"… la folie et la surprise en moins.
Toujours autant influencé par le rock psychédélique des années 60, et toujours épaulé par John Lennon qui rappelons-le s’est réincarné en la personne de Kevin Parker (chanteur du groupe), Tame Impala déroule sa musique pop-rock lo-fi mais gentiment surboostée par un Dave Fridmann (producteur de MGMT) toujours inspiré mais de plus en plus prévisible dans sa manière de faire sonner les groupes.
Si les effets sonores (très marqués Who, Pink Floyd et compagnie) constituent toujours un élément important dans la construction du son des australiens, on remarquera que ces derniers semblent vouloir encore aller plus loin que pour le précédent.
Moins immédiat, mois direct, moins tonique aussi que "Innerspeaker", "Lonerism" s’impose donc plus difficilement, nous laissant par moment un peu sur bord de la route avant de nous remettre les oreilles en face des trous à grand coups de riffs saturés, comme par exemple sur l’excellent "Elephant".
Si "Innerspeaker" avait constitué une grosse claque en 2010, "Lonerism" est presque une petite déception pour un groupe qui continue de s’amuser et de se lâcher mais pas avec la même évidence et la même facilité qu’il ya deux ans. Il reste malgré tout un album aux qualités manifestes, même si on sent déjà le groupe presque un peu enfermé dans une production qui est devenue presque son identité.