Naked
Johnny est l’homme qui murmurait aux oreilles des âmes déchues. Un parolier de la mélancolie, un poète macabre de l’apocalypse. Il est la petite voix qui se fraie un chemin dans votre esprit pour se...
Par
le 12 déc. 2014
29 j'aime
2
Un paradoxe malheureux définit Naked : offrir à ses comédiens des espaces d’improvisation tout en les enfermant dans des personnages à la caractérisation symbolique immuable. Les rencontres successives que fait Johnny, si elles cartographient la marginalité de Londres, échouent à remettre en cause ses certitudes, à ébranler son monde intérieur dans la mesure où il existe par seule antithèse de Jeremy, prédateur qui dévore les autres en leur opposant son corps là où celui-ci leur oppose son verbe. Quelques belles séquences émaillent un récit programmatique, à l’instar de la prise en charge d’un jeune couple dont les membres sont séparés et qui errent dans les rues en quête de l’autre, ou du dialogue avec un gardien de nuit qui se voit réduire à la fonction machinale qu’il accomplit toutes les deux heures. Si elle peut compter sur le talent du photographe Dick Pope pour composer une ambiance évolutive – la rue londonienne se teinte des néons des devantures, les friches industrielles rendent les égarés quasi abstraits –, la caméra de Mike Leigh tend sinon à se complaire dans un misérabilisme dommageable, que nous retrouvons aussi dans la direction d’acteurs, visiblement tournée vers l’accomplissement de performances.
Créée
il y a 7 jours
Critique lue 7 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Naked
Johnny est l’homme qui murmurait aux oreilles des âmes déchues. Un parolier de la mélancolie, un poète macabre de l’apocalypse. Il est la petite voix qui se fraie un chemin dans votre esprit pour se...
Par
le 12 déc. 2014
29 j'aime
2
Il y a quelque chose de très étrange dans la construction de "naked". Comme si Mike Leigh avait eu envie de créer un genre nouveau, le cinéma "demi-vérité". Comment expliquer, si ce n'était pas le...
Par
le 13 août 2012
29 j'aime
5
Impossible de rester de marbre devant la noirceur qui habite Naked. Film dépressif par excellence, il marque surtout les esprits par la performance sans limite de son acteur principal, l'excellent...
Par
le 6 mars 2014
17 j'aime
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14