On peut difficilement cataloguer ce premier long-métrage de Valérie Massadian comme un véritable film, Nana s'apparenterait bien davantage à un documentaire. C'est à partir de plus de 60 heures d'images que la réalisatrice a monté ce semblant d'histoire ; une petite fille livrée à elle-même après l'absence inexpliquée de sa mère. Evidemment, la petite Kelyna Lecomte fait preuve d'une formidable spontanéité mais sans direction donnée pour la mise en scène, il n'y a pas de rôle à jouer. Tous les spectateurs n'auront pas la même sensibilité de voir un enfant prendre seul son gouter, s'habiller ; soit on a l'œil de l'émerveillement ou soit ce sera de la complète indifférence.