J'étais un peu circonspecte, la première fois que l'on m'a parlé de ce Napoléon. le hissant au rang de "héros culte de la comédie américaine". A vrai dire, son look (et celui de ses co-interprètes) n'était pas fort engageant. Malgré-moi, je voyais déjà se dessiner les contours grossiers d'une comédie "pseudo-indie-cultissime" dont l'unique qualité serait de bafouer les codes hollywoodesque de l'humour grand public. J'aurais voulu me tromper.
Un ensemble uniforme de personnages laids à l'intérieur comme à l'extérieur, tous plus crétins, méchants, et mal joués que les autres. Vraiment : mais qui, qui a pu soutenir et encourager l'interprétation pathétique et douloureuse de John Heder ?
Certains diront sans doute, et ils auront peut-être raison, que ceux qui n'ont pas apprécié le film n'ont pas su en saisir l'impertinence, la finesse et la nostalgie. Une nostalgie aussi douloureuse que si l'on remettait le jogging à pression à la mode si vous voulez mon avis.