Naturellement long et plat
Blade Runner, Ghost in the Shell, Total Recall et j'en passe. Natural City c'est tout cela à la fois. On pompe un peu par-ci, un peu par-là et puis on se retrouve avec un film de Science Fiction sud-coréen qui veut se donner les moyens d'un grand film. Mais ici, il n'en est rien.
Natural City vaut pour ses images d'une société futuriste. Il n'y a rien à redire, le visuel est joli. L'esthétique vaut de nombreux films dans le genre. Le travail de synthèse est magnifiquement travaillé et après ? Que reste t-il ? Pas grand-chose. D'accord pour la forme. Quant au fond...
L'histoire d'un homme qui aime une machine. On ne sait rien de cet amour si ce n'est que R (le personnage principal) doit absolument trouver un corps compatible pour sauver sa dulcinée robotisée. Tout va trop vite dans ce contexte de romance pour un film trop long avec des ralenti qui n'apporte rien. Une façon de dire que c'est juste pour l'artiste. Du vent en somme qui sonne comme quelque chose de plat.
Un scénario trop léger qui ne va pas au bout des choses lequel plante un décor, des personnages et puis c'est tout. Côté réalisation, médiocre notamment les scènes d'actions bâclées, trop brouillonnes. Nous vous avons parler des ralenti qui ne servent à rien ? Oui, c'est fait. Que dire d'autre... ? Que le cinéaste a loupé le coche.
Natural City vaut aussi pour son casting : Yu Ji-tae, Lee Jae-eun, Seo Rin, Jeong Eun-pyo, Jung Doo-hong qui signent le minimum syndical pour le jeu. On s'ennuie ? Oui. On aurait préféré que Natural City soit un court métrage ? Oui. Et finalement : un énorme grand bof !
On ne peut pas mettre la moitié d'une étoile dans la note ? Nan parce que... c'est ce qu'il vaut.
Les invendus de Made in Asie #19