Destiné aux plus grands cinéphiles mais aussi aux amoureux de la poésie “Ne croyez surtout pas que je hurle” est un mashup de plus de 400 extraits de films plus ou moins connus que Franck Beauvais a dévoré entre avril et octobre 2016. Au travers de ces images, il nous parle de sa vie de cinévore introverti dont la citation suivante en résume l’essence : “Cette entreprise, basée sur l’utilisation des images que j’ingurgite ne dissimule t-elle pas une machiavélique construction de mon esprit maladif pour justifier ma cinéfolie ? […] Rendre dynamique et féconde ma boulimie de films, mais je suis dans la position d’un toxicomane qui pour se libérer de sa dépendance déciderait pas non de rompre avec ses habitudes, mais de les observer et de les commenter. La mise à distance ne serait-elle pas qu’illusoire ? Le projet lui-même impliquant l’entretien constant de mon addiction est possiblement au bout du compte un accroissement de cette addiction”. Troublant, fascinant, passionnément maladif.