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Christian Tafdrup est un pornographe sadique et je n'arrive pas à croire que plusieurs millions de $$$ ont été déboursé pour réaliser ce film. Wow. Certes, plusieurs étendards du cinéma danois sont des cyniques sadiques et manipulateurs, mais là, je décroche. Le "malaise" de la première heure est ridicule. Rien n'est assez travaillé pour procurer de la peur ou de l'angoisse. On attend juste que ça commence. En attendant, impossible de s'identifier à un personnage dans ce film. Instinct de surive 0. Leurs décisions ne sont pas motivées par leurs propres psychologies mais par l'envie du réalisateur de nous forcer à assister à une dizaine de minutes dédiées à de la torture d'enfant et à de la lapidation. SPOILER LOL. On vous a spirituellement et émotionellemement dépouillé et puis on vous a tué parce que vous nous avez laissé faire. Vous n'aviez qu'à vous défendre bande de petits fragile! Alors non, désolé. Ce message est répugnant. Ce film n'est pas une histoire mais un prétexte. Même les personnages du film ont dû se sentir grossièrement manipulés et dépossédés de leur capacité à agir par ce scénariste puéril. Quel mépris, ça me dégoute tellement c'est cheap. J'aurais préféré revoir Martyrs de Pascal Laugier.

EDIT: Du coup, je me pose quand même des questions. Suis-je autant en colère parce que ce film s'attaque à un archétype de la famille nucléaire bourgeoise sauce politesse débilitante pour la torturer et la punir par plaisir? Je trouve pourtant Funny Games de Haneke bien moins enrageant. Est-ce la torture d'enfant plus particulièrement qui m'insupporte? J'ai bien ressenti colère et dégout face à l'électrocution du gamin par Gaspar Noé dans Climax par exemple... Alors quelle est la source de ma colère? Peut-être est-ce la manière dont ce film remplace son scénario par un abus de techniques de narration visuelles plus "immersives", immédiates, afin de briser la distance qu'il y a entre les spectateurs et le film qu'ils regardent. Seul l'effet compte - le coup de trique. L'ultra violence filmée en plan-séquence et les gros plans de visages ou de corps en souffrance, pour ne citer qu'elles, sont des techniques que je remarque de plus en plus souvent dans les films. Elles ressemblent à des produits dérivés d'un cinéma plus expérimental cuvé 90's. Mais si tu racontes ton histoire à la manière d'un sadique des années 90 en 2020, t'as plus l'air intelligent, t'es juste cynique en plus d'être sadique et ça fait peine à voir. Mais le cynisme paie et ce n'est pas une surprise, juste une mauvaise nouvelle.