Necronos
Necronos

Film de Marc Rohnstock (2010)

Deux heures de programme, chers lecteurs(trices) ! Rien de moins ! C’est tellement complet qu’on ne voit pas ce qu’ils auraient pu faire de plus avec une telle générosité. En revanche, vous comprendrez tout de suite l’appellation de série Z en voyant le début du film. Le Roi est ici un figurant engoncé dans un costume de carnaval trop petit avec une couronne en plastique sur la tête, qui décrète l’arrestation du magicien. Quelques escarmouches entre templiers et zombies dans un pré, puis c’est l’exécution sommaire. Et on en revient à notre époque, avec des tas de personnes qu’on nous montre en train de se livrer à différentes activités avant d’être assailli par un étrange zombie (Goran) et utilisés comme victimes sacrificielles pour d’étranges rituels invocateurs de démons. Autant dire que quand on voit la scène des campeurs qui forniquent, on retrouve avec plaisir le ton divertissant et candide des productions horrifiques de Schnaas type Antropophagous 2000, où les scènes de sexe en sous vêtement provoquent toujours l’hilarité. Ici, pas le temps de souffler, les victimes s’enchaînent sans temps mort, pendant que Nekronos, Goran et une sorcière cherchent l’élue, dont le sang pourra faire revivre Berserker, un démon d’une puissance inimaginable… Si il n’y a rien à redire sur le gore, imaginatif et généreux (acide, amputations, écrasement, perforation, il y en a pour notre argent), c’est surtout sur les démons que le film se révèle sympathique. Là où Silent Hill Revelation maquille à la truelle ses acteurs avec un budget monstre, Nekronos nous fait de beaux démons compte tenu des circonstance (quoique le Diable fasse vraiment pitié). Peut être un peu cheap (Berserker est un peu maladroit, et le masque de Goran se décolle un peu des yeux…), mais ils font correctement leur office dans cette production bancale. Nekronos est le meilleur, acteur entièrement peint en noir y compris l’intérieur de la bouche, ce qui donne un rendu efficace pour un budget minimal. L’histoire n’a que peu d’importance. Vague quête de l’élue kidnappée pour être sacrifiée, avec une des victimes qui parvient à se libérer et qui tente d’arrêter les viles machinations de Nekronos, on n’est pas à une surenchère près. Mais pour la légèreté du ton, une certaine ambition (des démons comme personnages principaux) et un excès de gore très appréciable vu l’étroitesse du budget, Nekronos se révèle être une récréation bis sympathique, consacrée à la satisfaction des fans (comme en témoigne un générique métalleux au possible avec une chanson chantant les louanges de Nekronos sur guitare électrique enflammée)… Un film qui tient exactement ses promesses.
Voracinéphile
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le 14 sept. 2013

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