Drôle, tendre, touchant, brutal, horrible et cru, Neige offre un kaléidoscope d'un certain milieu du quartier de Barbes et Pigalle dans les années 80.
Il recentre rapidement sa vision sur trois personnages, certes paumés mais plutôt clean, profondément bons, malgré les à priori qu'il pourraient susciter, voulant maladroitement en aider une autre bien plus perdue qu'eux car ayant sombré dans l'héro.
Un instantané d'un microcosme où la police sévit plutôt qu'elle ne veille, machine à faire régner l'ordre dont les rouages ne cherchent pas à comprendre les subtilités des situations, ni à éviter les dommages collatéraux, pourvu qu'il aient des résultats.
En cela le film est aussi encré dans son époque pour ce qui concerne l'atmosphère qu'intemporel dans sa problématique et les questions qu'il soulève.