Comme toujours avec les films des années 80 choisis pour leur casting, il m'est impossible de savoir à quoi réellement m'attendre. ça a l'avantage de me priver de toute attente particulière, et donc d'aborder le film avec un regard objectif. Du moins, presque objectif.
C'est un secret pour personne, je suis un fan d'Andrew McCarthy, je suis un fan de l'ambiance des années 80, et d'autant plus des musiques de cette decennie. Inevitablement, Neige sur Beverly Hills a tapé juste de ce côte-là:
Andrew McCarthy toujours constant dans cet eternel rôle d'étudiant un peu poetique, charmant et oscillant entre le desabuse et le naïf, une atmosphère planante bardée de neons, de soirées friquées et une bande originale qui tape souvent juste...Je ne suis pas insensible aux arguments présentés par le film.
Pour autant, il faut reconnaitre quelques défauts ici et là.
Au niveau des acteurs, l'actrice principale a du mal à toujours avoir un jeu convaincant, et à vrai dire, c'est aussi le cas de Robert Downey Junior. Pour ce dernier, c'est étonnant parce que sa prestation dans la dernière partie est largement remarquable. A noter que James Spader excelle encore une fois dans le rôle du connard, toujours quand il est antagoniste à Andrew McCarthy (Mannequin, Rose bonbon).
Le rythme du film est parfois trop lent, et même si l'ambiance le permet parfois, il faut admettre qu'un peu plus de punch aurait été le bienvenu. On pourra aussi regretter des décors assez répétitifs, même s'ils sont parfois sublimés par la mise en scène, que je me suis surpris à remarquer. La première fête notamment est très bien présentée.
Enfin, dans ce cocktail de drame et de romance, servi notamment par d'excellentes scènes intimes beneficiant ici aussi d'une bonne mise en scène, on pourra aussi repérer quelques fois des phrases bien tournées, avec un sens de la formule - du moins en français - qui correspond parfaitement au ton du film. Pour ameliorer Neige sur Beverly Hills, la tâche n'aurait donc pas été trop dure. Il suffisait d'un meilleur rythme, d'une gestion du temps moins brouillonne, et d'une constance à la fois dans le jeu des acteurs et dans le scénario. Pour le reste, la musique, l'ambiance et la mise en scène offrent des moments très sympas, si le mot convient toutefois vu le niveau dramatique du film.
La déchéance du personnage de Julian est assez marquante, même si la fin abrupte n'était peut-être pas obligatoire. Ici aussi, il aurait fallu quelques ajustements. On pouvait imaginer l'ouverture d'une boite de nuit en son hommage par exemple, grâce aux fonds de son oncle et de son père, ou un sort plus sévère envers le personnage joue par Spader. Mais il est un peu tard pour envisager ces changements depuis le temps.