Le titre du film "Pudina" signifie la dernière de la lignée en Nénets, peuple du nord de la Russie que l'on découvre dans le dernier film de Markku Lehmukallio (Lapon, Anna) doyen des cinéastes finlandais. Pour éviter la redondance, le film a été re-titré pour sa sortie en France du prénom de la vieille dame qui narre en réalité sa propre histoire. Neko, c'est Anastasia Lepsui collaboratrice régulière de Lehmuskallio qui a du abandonner son nom et sa culture sous la pression de l'éducation bolchévique. Neko, le film, tente de nous montrer comment un système totalitaire à pu briser l'enfance de jeunes issus de peuples aux traditions ancestrales et les déraciner pour les contraindre à obéir à une idéologie via l'éducation. Malheureusement Il n'y réussi pas vraiment.
Le film qui se compose en deux parties trébuche en effet dans sa seconde moitié, consacrée à l'éducation de la jeune Neko. A la grandiloquence de l'interpretation de la maîtresse d'école s'ajoute un manque de finesse dans l'opposition trop franche entre la vie de Nénets dans la toundra et l'apprentissage du cadre scolaire par la petite fille une fois envoyé en classe. Markku Lehmukallio et sa co-réalisatrice on voulu souligner, c'est évident, la brutalité du système et la violence du changement ressentie par la fillette. Mais la coupure est maladroite. C'est d'autant plus dommage que la première partie du film qui s'attache a mettre en valeur la toundra du cercle polaire, la langue et la culture Nénets est magnifiquement filmée et les réalisateurs dessinent alors des personnages réellement attachant.