Chienne de la casse
Changement de décor pour ce Nemesis 4. Albert Pyun quitte le désert de l’Arizona et délocalise la production dans le ghetto de Bratislava, un territoire qu’il connaît bien pour l’avoir arpenté en...
le 11 juil. 2024
Changement de décor pour ce Nemesis 4. Albert Pyun quitte le désert de l’Arizona et délocalise la production dans le ghetto de Bratislava, un territoire qu’il connaît bien pour l’avoir arpenté en long et en large au cours de cette même décennie puisque les coûts de production y été bien moins élevés qu’aux Etats-Unis. Le réalisateur était d’ailleurs connu pour être un véritable globe-trotter qui tournait à rythme effréné, enchaînant parfois deux films dans la même journée selon les besoins. Hong Kong 97, Spitfire et Heetseeker ont par exemple étaient tourné simultanément pour 6 millions de dollars dans différents endroits avec plusieurs acteurs en commun tel que Brion James, ou bien Tim Thomerson qui est l’un des acteurs les plus fidèle de sa filmographie. Il faut savoir que le cinéaste possédait sa propre société de production (Filmwerks) cofondé avec Gary Schmoeller (le frère de David) ainsi que Tom Karnowski, ce qui lui a permis de voyager un peu partout à travers le monde avec ses équipes pour tourner ses quelques séquences qui se résumaient parfois à deux ou trois images dans le long-métrage afin de contextualiser ses histoires. Ce changement d’environnement constitués de ruines d’après-guerre n’est pas forcément pour nous déplaire d’autant que le travail de son chef opérateur George Mooradian sait plutôt bien mettre en valeur ce décor post-apocalyptique. Cette fois on fait un bond dans le futur, à une époque de trêve entre les humains et les cyborgs. Alex et son interprète culturiste Sue Price sont de retour pour une nouvelle chasse à la gueuse. L’héroïne gagne désormais sa vie en travaillant comme tueuse à gages et à subit quelques implants mamaires et modifications cybernétique. A l’origine cette suite aurait dû se dérouler directement après le précédent opus mais les résultats financiers très décevant de son exploitation en vidéo ont contraint le réalisateur à revoir complètement ses plans. En résulte un long-métrage qui abonde d’échanges verbeux interminable et sans intérêt qui ne serviront qu’à meubler le récit, plaçant continuellement le spectateur dans l’expectative d’une scène d’action qui tardera longtemps à se manifester. Le film a été tourné très rapidement en l’espace de 5 jours durant des prises de vues supplémentaire de Adrénaline avec Christophe Lambert. Faute de budget, il ne faudra donc pas s’attendre à des séquences de gun fu spectaculaire et hormis le vol plané d’un véhicule qui finira par exploser on se fera globalement assez chier, même si en l’état, c’est tout de même déjà mieux que Nemesis 3.
Quelque part, Nemesis 4 se reconnecte néanmoins avec les thématiques de transhumanisme esquissé dans le premier volet et touche même à la cybersexualité, notamment avec cette idée d’interconnectivité, ce qui se traduit à l’écran par le biais de ce ressort phallique et organique s’insérant dans un orifice. Certes, la métaphore n’est pas des plus subtiles, mais elle aura le mérite avec quelque rares autres séquences de maintenir l’intérêt du spectateur éveillé grâce à quelques effets pratique. L’autre intérêt c’est celui de voir Sue Price faire (enfin) tomber le haut et pas seulement de dos, ce qui nous permettra d’admirer ses énormes gougouttes sans un poil de matière grasse qui feront débander la plupart des hommes normalement équilibrés. Il faut dire que son physique de brute de sanatorium nous donne surtout l’amère impression de reluquer un travello affublé d’une perruque, d’autant plus que l’actrice n’est pas très belle ni même très sensuelle à regarder pas plus qu’à écouter d’ailleurs quant elle se met à débiter ses lignes de texte avec une certaine mollesse. Sue Price combattra souvent dans son plus simple appareil sans que cela n’est le moindre sens si ce n’est peut-être celui de faire allusion au major du manga Ghost in the Shell adapté l’année précédente en animé. Il y a en tout cas un rapport très sadomasochiste entretenu durant tout le film que ce soit dans le port de vêtement de cuir ou bien dans le fait de pratiquer des coïts mortels avec ses ennemies notamment avec des implants affûtés lui sortant de ses mamelons. À part cela, l’intrigue ne délivre aucune explication, puisque l’histoire tourne autour de l’assassinat du fils d’un puissant syndicat que la tueuse va abattre avant que son commanditaire ne se retourne contre elle en mettant sa tête à prix. Rien d’original donc, puisqu’il s’agira une nouvelle fois de mettre en scène des duels crépusculaire au pistolet laser au milieu de ruines éparses et au prix de rames d’expositions beaucoup trop alambiqués. De son propre aveu, le réalisateur confessait qu’il s’agissait de sa séquelle préféré et cela se voit tant il a pris le soin de soigner son travail de mise en scène, en conférant une atmosphère à la fois onirique et mélancolique, ce qu’il reproduira à un degré d’expérimentation plus poussé dans Crazy Six l’année suivante.
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le 11 juil. 2024
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