Dernier film de la franchise "Nemuri Kyoshiro" avec Raizo Ichikawa qui mourut durant le tournage d'un cancer à l'âge de seulement 37 ans. Deux autres films sortiront encore cette année là avec Hiroki Matsukata dans le rôle principale. Ce seront les dernières apparitions du personnage au cinéma. Mais celui-ci poursuivra une carrière à la télévision japonaise pour de nombreuses séquelles.
Ce dernier film est loin d'être le pire. Encore une fois l'influence du western spaghetti se fait sentir par une musique particulièrement truculente donnant une certaine légèreté et un certain second degrés au film. On ressent aussi l'influence grandissante des films de kung-fu par des sauts irréalistes, loin du réalisme et du ton posé de reste de la franchise. Quelques scènes d'une hémoglobines un peu trop appuyée montre aussi vers quoi la série aurait pu évoluer si elle avait continué.
Mais le film nous surprend aussi par quelques scènes symbolisant des rêves ou des cérémonies dans un style parfaitement abstrait, démarquant ce film des autres, ce qui est plutôt une bonne surprise à la vue des épisodes précédents qui se ressemblaient tous.
Malheureusement il souffre aussi d'un scénario confus, où trop de personnages se croisent et se trahissent entre eux. Entre toutes ces concubines (qui se ressemblent quand même pas mal), on ne saisit plus qui est qui, et qui joue quoi dans le camps de qui ?
Dernière révérence de Raizo Ichikawa qui nous quittera sur cette dernière phrase du film : "Il n'y a pas de Dieu pour te sauver, mais j'aimerais t'accompagner pour le découvrir".