Ce 6ème épisode confirme le virage du précédent vers un recentrage plus commercial tant de la série que du personnage. On perd donc fortement en caractère... pour ne pas gagner grand chose en retour...
On a presque l'impression que les scénaristes se sentent obligés de rajouter une sous-intrigue sur une secte catholique pour conserver une certaine unité avec le début de la saga mais c'est sans trop y croire pour 2-3 séquences très mal amenées et qui recyclent même sans vergogne un décor de l'épisode 4. Au moins ça permet d'avoir une scène hors-sujet mais plutôt originale avec une cérémonie à la limite de la messe noire où Yasuda tente une réalisation plus graphique et stylisé que d'habitude. En tout cas, il confirme dans l'ensemble qu'il s'avère un cinéaste sans personnalité ni talent. Un mercenaire qui fait de son mieux sans pouvoir certainement rivaliser avec Misumi ou Ikehiro pour une mise en scène bien trop anonyme et formatée.
Ses scènes d'actions sont tout de même un peu mieux troussées que dans le 3ème volet et le passage avec les archers est plutôt sympathique à défaut d'être forcément très efficace. Et on trouve un combat en partie en vue subjective qui est plutôt réussi par contre !
A côté de ça, le scénario est grandement simplifié, et moins politisé, par rapport aux précédents opus, ce qui se traduit par des lignes narratives plus claires et une durée d'à peine 75 minutes, forcément bien remplie sans temps mort avec tout de même des personnages attachants même si on regrette les aspérités de son héros, désormais essentiellement individualiste ; plus vraiment nihiliste.
Même si ça se suit encore sans déplaisir, ça serait bien que la série revienne à ses fondamentaux. Ou mette à sa tête des vrais cinéastes pour mieux habiller un univers plus uniformisé.