Une très bonne surprise venant d'un cinéaste que je connaissais pas (toujours pas vu son épisode de Zatoichi) et qui m'a vraiment épaté avec sa réalisation très soignée avec beaucoup de plans inspirés, parfaitement composés. Il utilise beaucoup la largeur du scope pour multiplier les cadrages jouant sur les lignes verticales et horizontales, créant ainsi de nombreux cadres dans le cadres venant enfermer, ou isoler, les personnages : paravent, longue muraille, douve, toiture, plongée verticale sur une ruelle, coupe d'une ombrelle, sentier. rectiligne se confondant avec l'horizon... Par moment c'est un peu artificiel mais ça évite tout de même le formaliste démonstratif. Et surtout, on reste rivé à l'écran avec le plaisir d'apprécier les superbes compositions en plans larges avec un emploi réussi des grandes lignes géométriques et des espaces vides. Il y a même une séquence filmée (au télé-objectif) depuis une colline sur où l'action se déroule en contre-bas.
Cette réalisation est salvatrice face à un scénario qui est cependant assez décevant. Cette fois, c'est certain, rien ne vient différencier Kyoshiro Nemuri de n'importe quelle autre série. L'intrigue n'a rien d'original non seulement dans la saga mais dans le genre chambara lui-même.
En revanche, le rythme est bien présent, les combats sont toujours bien réglés (encore que le final aurait pu avoir plus d'ampleur) et les personnages relativement attachant.