Nessuno mi può giudicare par al4_cine

Ce film donne la pêche. Il est musical, pour plusieurs raisons. Il y a le côté comédie musicale avec les chansons de Caterina Caselli, mais aussi la bande originale très entraînante et omniprésente au cours du film. C’est une comédie rock qui fleure bon les années 60. Le dispositif est très théâtral, avec du comique de répétition, ou du comique de geste, entre autres. Cette légèreté est celle de la jeunesse, et de la quête de l’amour. Le cadre professionnel, le magasin dans lequel travaillent tous les protagonistes, les renvoie à des postures plutôt enfantines, comme s’ils se retrouvaient à la cour de récréation de l’école. Cela donne lieu à des magouilles, des discussions et des stratégies les uns avec les autres. Le film montre également les liens particuliers qui unissent deux copains (les deux liftiers) ou deux copines (les deux vendeuses). Cette atmosphère de cour de récré n’est que confirmée par ce voyage au ski qu’ils font tous ensemble, qui ressemble à s’y méprendre à un voyage scolaire genre classe de neige. Cela s’accompagne des intrigues qui s'ensuivent ; qui y va ? qui s’assoit à côté de qui dans le bus ? Ces voyages sont toujours l’occasion de voir les collègues (ou les camarades de classe) dans un cadre différent et surtout moins formel, pour permettre un rapprochement. C’est dans ce contexte que le couple de jeunes premiers, Federico et Laura, s’embrasse pour la première fois : dans un chalet, lui ayant fait du feu dans la cheminée, sur une musique comparable à la bande originale de la Petite maison dans la prairie, le kitsch ultime comme on l’aime.

Les chansons de Caterina Caselli sont magnifiques et tournent dans la tête encore plusieurs jours après avoir vu le film. On revoit ces musiciens clandestins dans la cave du magasin.

La photographie également est particulièrement soignée. Certains plans montrent des compositions incroyables.