Imaginez une sorte de Bienvenue chez les Ch'tis réalisé par un disciple de Michael Bay période Bad Boys 2, où on aurait troqué la bienveillance bonhomme de Dany Boon pour les a-prioris et les clichés les plus péjoratifs et dégradant qu'on peut avoir vis-à-vis de la population du coin, et vous aurez une vague idée de ce qu'est New Kids Turbo. C'est à dire une comédie grasse, d'une vulgarité et d'une bêtise revendiquée, et n'ayant aucun interdit (du sexe, de la violence gore, et ça s'en prend aussi bien aux nazis, aux enfants, aux handicapés, aux chômeurs, aux flics, aux politiciens, etc).
Dis comme ça, ça ne donne pas forcément envie, sauf que c'est drôle. Genre, vraiment drôle. La preuve en est : je l'ai découvert en festival il y a maintenant quelques années, et ça marche quasiment aussi bien tout seul à la maison face à son écran! Il faut dire qu'on s'attache à ce quintet de glandeurs, losers, cons, mais magnifiques dans leurs défauts parfaitement assumés...
La seule limite du film reste, dans une moindre mesure, sa construction. La narration est un peu laborieuse, laissant à voir les origines télévisuelles de la bande, tant on a l'impression parfois de passer un peu de sketch en sketch. Mais c'est un reproche qu'on peut aussi faire au Sacré Graal des Monty Python, et la bonne humeur et l'esprit libertaire du truc emporte le morceau.