New York Melody, c'est l'histoire d'un producteur musical qui se fait virer et qui tente une rédemption(ou une vengeance) en travaillant avec une chanteuse en qui personne ne croit(sauf elle-même). Si on évite l'écueil de la romance improbable entre deux inconnus que tout oppose, qui aurait été préjudiciable au propos central, l'intrigue finit par ramer autour d'un axe simpliste et horriblement pédant: l'industrie musicale c'est de la merde formatée, la vraie musique c'est l'underground. Bon, ça n'est pas forcément faux, mais peu importe: le propos est trop explicite, trop mis en avant, à travers des dialogues qui sonnent faux, et des acteurs qui en pâtissent, inévitablement (Mark Ruffalo, Keira Kneigtley, Adam Levine). Le ton de la comédie romantique finit par agacer, et on se lasse vite de ce que ce producteur fou a entrepris (en l'occurence, tourner des clips musicaux à travers tout New York, produire un hymne à New York).
Si certaines scènes ne manquent pas de qualité (celle où les instruments se mettent à jouer tout seul - belle métaphore du talent du producteur de musique), et si la phase initiale de l'arc narratif est formidablement orchestré, tout se délite par la suite, et l'ensemble apparaît m'as-tu-vu et grotesque.