Broadway Show by Scorsese

Poursuivons vers le milieu urbain mais aussi dans le show business, ce sixième long-métrage fait résonner l'orchestre d'une époque libérée sous un ton jazz et pailleté. L'aspect esthétique que ce soit au niveau des costumes, des musiques ( inoubliable chanson « New York New York » dont va clôturer ce film ) et son environnement facilite le regard qu'on peut porter sur la vision pervertie de Martin Scorsese. Oui, car ce film n'échappe pas à la règle : les thèmes de la fiction ( l'Amérique, sa musique, relation homme-femme, fin fataliste etc ) et les portraits des personnages ( homme perturbateur et égoïste ; femme soumise, attirante ) se répètent comme un vieux disque rayé ; qu'on lui reproche ou non. Difficile, cela est peut être la cause à un grand écart des époques, de porter un engouement face à cet amour bancal, puéril dont on observe les nombreuses scènes ahurissantes des émotions colérique de Jimmy Doyle. J'ai vu la version 153 minutes ; sa mise en scène propose des plans large & un éclairage sublimant l'instant du moment ( des références cinéma ou spectacle pour l'aspect musical ). Sa narration majoritairement lente me semble déséquilibré par moment ( scène d'ouverture interminable sur la drague ou la longue fluidité d'un spectacle ). Il est facile de découper l'histoire en plusieurs parties dont un instant marqué par un show musical rafraîchissant. Robert De Niro rejoue l'homme perturbateur et manie son saxophone avec brio ; Liza Minnelli tantôt discrète au départ s’affirme d'avantage sous les projecteurs dans la durée donnant le background nécessaire à l'ambiance de l'histoire. V.F à déconseiller. « New York, New York » n'est, à mon sens, pas un projet à bouder afin d'éviter une routine du cinéma même si cela va aboutir à un échec économique ou critique malgré une personnalité remarquée.