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New York, New York, quatrième film de Martin Scorsese est un hommage aux comédies musicales des années 1950, ces comédies d’après-guerre. Il conte l’histoire de Jimmy (Robert de Niro) grande gueule, un « emmerdeur de première », saxophoniste, ayant trois priorités dans la vie : « la musique, l’argent, et …. » et de Francine (Liza Minnelli), chanteuse plus discrète. Chacun rêve de devenir une star, dans son domaine. C’est une histoire d’amour, mais aussi de violentes disputes et oppositions, Jimmy attaquant, Francine défendant, chacun cherche à imposer sa vision des choses.


Le film commence sur les chaussures de Jimmy, plein d’ambition, à la recherche d’une nouvelle conquête. Et c’est une véritable déclaration d’amour au vieil Hollywood ! Tout d’abord, le format, en 1.66 (à défaut de 1.33) est utilisé pour rappeler l’ancien format. Puis c'est un univers tout en couleur, qui n'a rien à voir avec le précédent Taxi Driver. Et Scorsese continue avec cet univers des années 50, avec ses décors non réalistes (les trottoirs new-yorkais trop hauts), ses figurants non naturels, et ses incohérences dans le scénario. Les exemples ne manquent pas, comme une scène où Jimmy et Francine sortent d’un club et se retrouvent directement au beau milieu d’une forêt.


Scorsese en profite pour inclure de nombreuses références, comme la scène avec Jimmy et son saxo, seul dans la rue, éclairé par un lampadaire comme un projecteur, renvoie directement à une séquence similaire dans Once in a While. Cela est complété avec une bande-originale non seulement rempli d’une multitude d’airs de jazz, mais aussi des morceaux symboliques comme Blue Moon expliquant la dérive de l’orchestre, The World goes ‘round relatant la nouvelle vie de Francine ou même la grande chanson New York, New York puisque Francine, au sommet de son succès, explique à tout le monde sa motivation.


Malgré cela, Scorsese critique ces vieux films, notamment par Happy endings, court-métrage mis en abyme d’une durée de 10 minutes (en version longue : dans la version courte on ne voit que la fin), film où Francine joue le rôle principal. Et dedans, tout est exagéré : les décors surréalistes, les figurants qui dansent, les costumes extravagants et surtout, sa fin incohérente mais heureuse, cette Fin Heureuse que Jimmy n’hésitera pas à renommer Fin Pleureuse. Et pour donner le coup de grâce, le film finit sur une note dépressive, et sur les chaussures de Jimmy, un Jimmy déçu par l’amour. Nous revoilà au début du film The World goes ‘round, mais il tourne différemment.

poulemouillee

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