Ni à vendre, ni à louer par tizboe
On s'explique mieux le peu de fréquentation des salles quand on s'aperçoit que l'affiche ne révèle toute sa saveur qu'après avoir vu le film. Rabaté n'est donc pas un brillant communicateur, et interdit de plus toute parole à ses acteurs, à l'exception de quelques monosyllabes. Ah, ces acteurs ! Parlons-en (si je puis dire) : une pléiade de grands et petits noms qui relayent à merveille les situations loufoques initiées par leur metteur en scène. Ainsi Catherine Hosmalin atteint des sommets (à défaut du 7ème ciel) quand on la voit feuilleter un magazine porno-pédagogique, et David Salles crève l'écran en dominé SM ne parvenant ni à prendre son fade, ni quoique ce soit d'autre. Pour ne pas gâcher la surprise je tairais les détails du générique, empreint d'un profond respect pour les icônes françaises du rock au troisième degré.
Dans un registre à mi-chemin entre "Le Fabuleux Destin..." (trouvailles insolites) et "Bancs Publics" (ciné-sociologie), ce film qui fleure bon les vacances s'inscrit dans la veine férocement humoristique déjà exploitée par Kervern et Délépine, et l'on retrouve ici une bonne partie des acteurs de "Dikkenek",ce qui laisse à penser que si les comédiens pouvaient parler ils le feraient parfois avec l'accent belge...
Rabaté s'avère aussi efficace derrière l'objectif que devant une planche à dessin, et sait nous régaler de petites scènes au réalisme piquant, adoucies d'une larme de poésie. Courrez voir ce film. C'est un bonheur de cinéphile.
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