Run. Oui, courez. Vite. Fuyez. Non, vraiment je ne rigole pas ! Prenez l'air, faites-vous un kebab, faites votre comptabilité, lavez le dessus de vos placards, buvez du lait périmé, écoutez le dernier disque de Christophe Maé, ou bien restez prostré en position foetale dans un coin de votre chambre pendant les 1h54 que durent ce film, mais par pitié, n'y allez pas ! Je ne me suis jamais lancé dans la critique de cinéma. Mais ce film m'a supplié si fort de le faire, ça en devenait presque sexuel ! Alors je me lance. Mais c'est uniquement pour te faire plaisir, film.
Cet n-ième film d'action Taken-esque (pour ne pas dire directement copié de Taken ! Sérieusement, la bande annonce me donnait déjà l'impression d'assister à Taken 4 !) n'a rien pour lui. Un scénario digne d'un Call of Duty, un Liam Neeson aussi expressif qu'une huître shootée à la colle UHU en stick jaune, une musique à grand renforts de "BWWWAAAHH !" directement copiés d'Inception, des séquences "émotion" mièvres à faire vomir des arcs-en-ciel à des nounours en guimauve, des scènes d'action vomitives montées au Schnaps, ...
Oui parce que Night Run échoue même là ou il devrait exceller : les scènes d'action. Non contentes d'emprunter des codes vus, revus, digérés, vomis, remangés et revomis de film d'action lambda, elles sont ici souvent illisible. Entre courses poursuites à pied dans des ruelles, en voiture, du gentil ultra badass tirant à tout va sans jamais recharger, les clichés sont nombreux. Et ce n'est pas la trame principale du film, tapissé de bromance pas crédible, de bonne volonté des gentils envers les faibles, qui aide à rester éveiller. J'aurai du compter le nombre hallucinant de soupirs désapprobateurs que mon compagnon d'infortune et moi avons poussés !
La mise en scène générale ne rattrape rien non plus, ne vous inquiétez pas ! Ce film a le mérite d’être constant dans la médiocrité. Caméra instable quand on aurait pu avoir des plans travaillés de ville nocturne, et surtout une utilisation abusive de dézoom sur la ville pour re-zoomer sur le lieu de la scène suivante. Cet effet est tellement grossier ! Il passerait dans une série télé, et encore. La dernière partie du film se rattrape un chouilla avec une ambiance un poil travaillée, mais est très vite rattrapée par un climax nanard et une punchline lourdingue pour finir de nous achever.
Alors oui, je vous déconseille de poser vos yeux sur ce bousin. Même pas pour se marrer entre potes. Je me surprend à imaginer si Liam Neeson avait été pris pour le rôle de Jar Jar et non celui de Qui-Gon Jin. On aurait peut être pu échapper à cet étron.
Peace out guys