Et oui, un mini cycle LeeLee Sobieski, ce n'est pas forcément facile à subir. La belle n'a malheureusement pas une carrière très intéressante et c'est vraiment parce que j'aime son visage et son corps que je persiste à voir ses films.
N'empêche que l'idée n'est pas mauvaise. Une sorte de boîte de Pandore qui rend un peu fou tout le monde et que tout le monde cherche à s'approprier, quitte à se montrer violent. Le tout se déroulant dans un train. Ç'aurait pu être fun. Malheureusement, ça ne l'est jamais. Parce que les situations sont toutes pauvrement écrites ; en effet, ça se résume, en gros, à des gens qui veulent la boîte, puis quelqu'un débarque de nulle part pour la leur prendre, meurt, le groupe initial se dispute à nouveau, quelqu'un d'autre débarque, rebelote... On s'en lasse assez vite, d'autant plus que le fait que ça se passe dans un train n'est que très peu exploité (à vrai dire ça aurait pu se passer dans une pièce vide que ça n'aurait pas changé grand chose). Il y a tout de même quelques conflits et un objectif, donc ça aide à ne pas s'ennuyer, mais voir tout ce potentiel gâché, ça fait mal. En plus, les quelques notes d'humour ne fonctionne pas bien.
En même temps, ces notes sont desservies par une mise en scène moyenne. Le réalisateur, trop ambitieux, s'adonne à cœur joie aux effets spéciaux numériques bien moches tellement ils avaient pas d'argent. L'intérieur du train est tout de même bien construit, et les mouvements sont convaincants (dommage que les acteurs ne semblent pas s'être mis d'accord sur le degré de turbulence que peut occasionner l'allure du train). Le réalisateur évite aussi, par chance, les effets de style typique de ce genre de film. N'empêche qu'il ne sait pas trop quoi faire de ses acteurs, que certains plans ne servent à rien, que l'angle de vue ne met pas toujours en valeur l'action ou l'intention, que le rythme de montage rappelle plus celui d'une série avec une musique cliffhangeresque que celui d'un vrai film.
Bref, une petite daube qui se regarde sans trop de mal mais qui ne procure jamais la jubilation espérée. Le plus dommage, c'est que l'auteur est certainement fan de vieux classiques puisqu'il n'hésite pas à faire référence à "Le Faucon Maltais" et à Hitchcock.