Jeff Wadlow est certainement le plus mauvais des réalisateurs américains sévissant dans le cinéma grand public, puisqu’il est le responsable des désastreux Action ou Vérité et Kick-Ass 2. Nightmare Island ne déroge pas à la règle et offre à l’année 2020 son pire film ou fantastique ou d’épouvante (au choix, on ne sait pas trop bien).
Comme à son habitude, le scénario n’a aucun sens et entasse les retournements de situation invraisemblables : on ne comprend jamais comment fonctionne la prétendue réalité virtuelle, sinon par une explication abracadabrante qui porte le coup de grâce à un ensemble déjà minable. Il ne suffisait pas au film d’investir un genre précis – l’île comme parc d’attractions qui donne vie aux fantasmes des touristes –, non, mieux vaut compiler du torture porn, une expédition militaire, une soirée dans une villa type teen movie, un drame familial ridicule, tout cela au service d’une intrigue fantastique qui ne tient jamais debout. Plus c’est gros, plus ça passe, n’est-ce pas ?! Michael Peña en grand méchant et époux tourmenté n’est guère crédible, de même que la réunion des différents arcs narratifs déjà inintéressants pris séparément.
Et quand on apprend que le long métrage constitue en réalité l’adaptation d’une série télévisée… Quand on se souvient de ce que proposait la série… Quand on la compare avec ce qu’on a sous les yeux… Il serait d’utilité publique que Jeff Wadlow cesse son activité, qu’il se reconvertisse de la même façon que Brax, rebaptisé Tattoo à cause de son tatouage raté, fait le choix de rester travailler sur l’île. Le titre français rend justice à la valeur intrinsèque du film : cauchemar.