Un voyage nuptial aux confins du territoire chinois ou vivent la minorité ethnique musulmane des Ouïghours de plus en plus brime par le pouvoir politique.
Entre tradition archaïque et modernisation à l'occidentale, la lente émancipation de femmes qui doivent douloureusement s'affranchir de leur culture pour mieux la régénèrer ailleurs. Une caméra discrète suit le quotidien d'une famille imprégnée de coutumes religieuses célébrant l'ancestrale oralite musicale des aïeux, tout en usant de la technologie pour raconter le hiatus entre l'ancienne et la nouvelle génération.
C'est beau, émouvant et angoissant tout à la fois car on sent ces personnages constamment sur le qui-vive de la surveillance instrumentalisee des autorités locales (ces quelques plans réguliers ou chacun est fiché par des chiffres au dessus de leurs têtes). Les comédiens sont au diapason de la situation et la mise en scène alterne parfaitement vivacité de l'espoir et inquiétude de l'avenir. Une superbe découverte, à rattraper sur le site de Arte dans la case Court Circuit!