Puni par son légendaire producteur/distributeur Raymond Chow (fondateur de la puissante Golden Harvest) suite à ses habituelles surenchères mégalomaniaques de tournage-marathon à dépassement de budget qui ne devient plus rentable, la superstar Jackie Chan (La Nouvelle Fureur de vaincre, Vanguard) enchaine depuis deux ans des projets sous la mise en scène de différents cinéastes.
Avant le polar noir Crime Story de Kirk Wong, il s'essaye à l'adaptation d'un manga japonais ultra-populaire en s'adonnant en plus pour la première fois à la comédie nonsensique écrite et réalisée par le cinéaste spécialiste du genre, Wong Jing (Magic Crystal, Chasing the Dragon).
Niki Larson, dit City Hunter, est un détective privé très spécial. Tireur d'élite et expert en arts martiaux, sa force n'a d'égale que son penchant pour les jolies demoiselles. Accompagné de sa fidèle assistante Sonia, il doit retrouver la fille d'un magnat de la presse japonaise...
Question d'équilibre !
Cette première adaptation live du manga culte, City Hunter de 36 tomes écrit et dessiné par Tsukasa Hōjō (Cat's Eye, Angel Heart) sera suivie ensuite du non officiel Mr Mumble (Michael Chow en 1996) et l'officiel Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (Philippe Lacheau en 2018).
City Hunter a été d'abord adapté en série télévisée d'animation de 140 épisodes, ensuite avec plusieurs Original Animation Video, téléfilms et films d'animation, intitulée Nicky Larson en France, la série TV a été diffusée entre avril 1987 et octobre 1991 sur TF1 dans l'émission du Club Dorothée.
Une comédie WTF pleine d'action, d'humour ou bien sûr le côté obsédé du super détective privé étant les points-clés du dessin animé plus ou moins fidèle au manga d'origine, avec des clins d'œil à la franchise Les Dieux du jeu et d'autres références culturelles notamment au légendaire Bruce Lee ou la petite parodie barje du jeu vidéo Street Fighter 2 (première illustration ciné) !
À ce casting d'adaptation s'ajoute, la belle Joey Wong (Histoire de fantômes chinois, Shanghai Story), Kumiko Goto (Otoko wa tsurai yo 50 : Okaeri Tora-san), Chingmy Yau (Naked Killer, Young and Dangerous 2&3), Richard Norton (China O'Brien, Mad Max : Fury Road), Leon Lai (The Wicked City, Bodyguards and Assassins), Gary Daniels (Capital Punishment, Expendables : Unité spéciale), Tan Lap-man (The Iceman Cometh, Young and Dangerous : Reloaded), Carol Wan (Black Butterfly) et l'apparition de Michael Wong (Le Sens du devoir 4, La filature).
Ça y est, j'entends tout !
Cochon ! Espèce de vicieux !
À la fois détective et coureur de jupons, Niki Larson est chargé de retrouver Caroline, la fille d'un grand magnat de la presse japonais. À peine localisée, elle disparaît à bord d'un transatlantique où Niki Larson s'est embarqué clandestinement. Mais Caroline surprend des pirates qui ont pour objectif de détourner le bateau...
Et merci pour le coup de main !
Pas de quoi !
Fini la kung-fu comedy à cascades, à l'aube de l'année 93 Jackie Chan passe à la comédie délirante et cartoonesque, bruitages à l'appui, un grand n'importe quoi cinématographique prétexte à une succession d'actions rocambolesques à base de cambriolages à courses-poursuites réalisé par Jing ! Cependant toutes les scènes de combats sont réalisées par Maître Chan qui en profite pour remanier également le montage par la même occasion. Le manga live flirte toujours avec le non-sens mélangeant intrigues policières et éléments parodiques de l'humour cantonais bercés par une bande originale impeccable très Buster Keaton par les compositeurs James Wong & Romeo Díaz. Passer les pénibles quinze premières minutes explicatives sponsorisées par Mitsubishi, l'arrivée d'un Niki affamé au paquebot enchaine ce piège en haute mer dans des séquences fantasmagoriques ; Niki et sa faim, les terroristes (deuxième collaboration avec Jackie après Le Flic de Hong Kong 2 et avant Mister Cool avec le champion Richard Norton spécialiste à l'époque des productions hongkongaises, le jeune novice Gary Daniels en redoutable adversaire de jeu vidéo et Ken Lo en Kickboxeur homosexuel), le clip Gala Happy, le fight face à des géants blacks dans le cinéma du navire lors de la projection du dernier film de Bruce Lee, Le Jeu de la Mort, le Baccara mortel avec MacDonald, le premier combat de Chan & Daniels dans la chambre, les comiques de service voulant sauver les otages, deuxième et dernier combat d'anthologie, la parodie désopilante de combos reprenant les personnages de Street Fighter entre Chan (E. Honda & Chun-Li) & Daniels (Ken Masters), on finit en dessoudant les pirates en valsant avant l'anthologique combat final explosif contre Norton avec son flingue Robocop ! Voilà ça reste un agréable divertissement familial avec quelques morts violentes qui n'atténuent jamais la franche rigolade, pas un grand Jackie Chan bien sûr mais un bon Jackie c'est sur !
Mon vieux toi tu cognes comme une fillette !