Après un parcours de production laborieux au sein du studio d'animation Blue Sky, voilà que Nimona, adaptation du roman graphique homonyme, débarque enfin sur Netflix !
Ce film d'animation à mi-chemin entre Zombillénium et Megamind prend place dans un monde médiévalo-futuriste où un ordre de chevaliers assurent la protection de la société face aux menaces des démons ancestraux qui se tapiraient derrière les remparts. Ballister Boldheart fera très bientôt parti de cet ordre légendaire et ce, malgré le fait qu'il n'ait de noblesse qu'au fond du coeur. Pourtant, au moment de son sacre, une succession d'évènements tragiques l'obligent à devenir un paria recherché par tous. Dans son malheur, il rencontre Nimona, une jeune créature capable de se transformer en n'importe quoi, et avec un sacré tempérament.
Avec sa patte visuelle épurée rappelant très clairement le style de Zombillénium, un film d'animation français adaptant la célèbre BD d'Arthur Des Pins, Nimona jongle habilement entre scènes d'action délirantes et scènes contemplatives touchantes afin d'offrir un spectacle divertissant et drôle pour toutes les tranches d'âges. Le personnage de Nimona est clairement le point fort du métrage, avec sa personnalité rebelle et teigneuse, mais furieusement attachante avec ses mimiques démoniaques, qui contrastent complètement avec l'image de la fille ayant besoin d'être sauvée.
On lui reprochera cependant un message assez vu et revu, et des ambitions visuelles qui auraient pu être plus ambitieuses, mais Nimona délivre avec pertinence un message de tolérance toujours appréciable dans le monde de l'animation. En parlant de tolérance, la transidentité et l'homosexualité sont ici traités sans lourdeur, avec un naturel bienvenu qui permet de pointer du doigt la frilosité considérable que les majors de l'animation entretiennent avec les thématiques LGBT.