On ne va pas se mentir, Nine lives of a wet pussy (1976) est l’exemple même du film porno auquel on n’aurait jamais prêté attention si ce dernier n‘avait été réalisé par un grand nom du cinéma (sous le pseudonyme "Jimmy Boy L."). En effet, Les "9 vies d’une chatte humide" a été réalisé par Abel Ferrara, à qui l’on doit notamment le rape and revenge L'ange de la vengeance (1981) ainsi que le célèbre polar Bad Lieutenant (1992).
Le film met en scène une certaine Pauline, une riche héritière new-yorkaise qui s’adonne aux plaisirs charnels avec des prolétaires (c’est sans doute plus excitant de se taper des prolos que de richissimes hommes d’affaire de Manhattan). C’est ainsi que l’on suit Pauline dans ses nombreuses parties de jambes en l’air (notamment un palefrenier et un pompiste), qu’elle n’hésite pas à raconter en détail auprès de Gypsy une cartomancienne spécialisée dans le tarot.
Typique du cinéma X underground new-yorkais des 70’s (réalisé à l’arrache et sans argent), le film s’avère assez vite décevant, n’ayant absolument rien d’original à nous proposer. 4ans après les œuvres (cul)tes telles que Gorge profonde (1972) ou encore Derrière la porte verte (1972), Ferrara surf sur la vague de l’âge d’or du X sauf qu’il se contente de filmer sans réelle conviction (les plans sont relativement laids), porté par une mise en scène hasardeuse (en brisant le 4ème mur et des gros plans où l’on ne distingue rien). Le film ne nous épargne rien en se voulant faussement scandaleux, avec cette improbable scène où deux sœurs vont volontairement rendre ivre (et inconscient) leur propre père afin d’abuser de lui sexuellement (!).
A noter enfin, que le film serait adapté du roman "Les Femmes blanches" de François DuLea, ce qui est parfaitement faux, le roman et l’auteur n’existent pas, il s’agit simplement d’une référence à Francis Delia, le chef op’ du film (crédité sous le pseudonyme de "Francis X. Wolfe").
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