Attention, si les paysages naturels et une idée sympa de FX peuvent initialement hameçonner le spectateur intrigué par ce concept de société post-apocayptique uniquement constituée de clans ninjas, le film révèle bien assez vite sa nature de série à peine supérieure au Z. Le scénario trouve rapidement une justification à caser toute l'action dans un bunker souterrain constitué de couloirs, de pièces étonnantes (un bar) et de confrontations randoms. Un donjon, quoi. Les membres du clan perdu y sont traqués car accusés (à tort ?) d'avoir assassiné le grand leader ninja qui promettait la réunification. On s'amusera des styles parfois barrés des clans ennemis, comme celui du sable avec ses ninjas venimeux ou, mon préféré, celui des sirènes avec son actrice unique qui joue des clones de loligoths séductrices.
Pour le reste, c'est du médiocre de base, ça tire autant que possible sur la pelloche. Les gentils meurent en faisant semblant de participer à une grande scène épique alors que le spectateur n'a aucune implication émotionnelle. Le film se dote pourtant de zombies du 100ème sous-sol (c'est le 1er Diablo en fait) et de quelques pouvoirs magiques nullos. Allez, on rigolera un peu devant la baston finale qui a pour elle une belle laideur numérique. Mais c'est cher payé.