Ponette a une petite sœur, elle se prénomme Ninouche

La "Ponette" de Doillon faisait l'apprentissage de la vie à travers le deuil. On la regardait pleurer, souffrir mais surtout vivre.

C'est à cette même observation passionnante de l'enfance que se prête Valérie Massadian. Mais au contraire de Doillon, grand manipulateur (d'acteurs) devant l'éternel, elle fait le pari de laisser sa "Ninouche" en liberté, le naturalisme de son film le rapprochant plus du documentaire que de la fiction.

Valérie Massadian est photographe et cela se ressent. Elle fait confiance à l'instantané, n'encombre pas son film de dialogues. Elle donne à voir, à ressentir, et "Ninouche", pendant court du long "Nana" * (lauréat du Prix du Meilleur Premier Film au Festival de Locarno en 2011), se révèle tendre, sensible, émouvant.

* http://www.senscritique.com/film/Nana/416688