Suite de Nitro (pas vu, mais c'est le souci d'acheter des DVD/BR au pif dans les Cash converters), Nitro Rush est un film québécois réalisé par Alain Desrochers, qui en profite pour caser au casting son fils Antoine, aux côtés de Guillaume Lemay-Thivierge, mon coup de cœur de cette découverte. Le film est plutôt bien fichu sur le plan technique, avec une photo très numérique mais néanmoins jolie, et une bonne mise en scène des quelques cascades automobiles et bagarres. Le scénario est lambda au possible : notre héros doit s'évader de prison pour sortir son fils d'un mauvais plan de carrière dans le cybercrime. Ce dernier aide en effet un groupe de malfrats à s'emparer d'une drogue, le Nitro Rush, créé par un duo de chimistes lassé de fabriquer des antidépresseurs. À noter que ce stupéfiant pousse ses consommateurs au suicide, un business plan totalement pourri, donc, et que le film n'exploite en fait jamais. Guigui rejoint donc le clan des bad guys qui doit s'entrainer pendant 1 semaine à faire de la tyrolienne sur 10 mètres, l'occasion de réparer sa relation père-fils.
Comme dit plus haut, j'ai particulièrement apprécié la prestation de Lemay-Thivierge, tout en posture figée et muscles tendus, même dans les scènes d'émotions. Ressemblant tour à tous à Rahan (la sale perruque de taulard des cavernes n'aide pas) puis à Dupontel, Guigui semble viser la stature d'un Van Damme en mode escalade/bagarre/papa sacrifice/mauvais jeu d'acteur. Quel dommage que ma version fut doublée en français, avec une post-synchro très terne, j'aurais bien aimé entendre le Thivierge dans le texte. Son fils, interprété par Antoine Desrochers, fameux fils de, et son pote ont pour eux un look émo-nerd à la Jay and Skrillex qui marquent bien leur époque (en plus, ils kiffent mettre des têtes de mort sur leurs écrans de veille car ce sont des vrais hackeeeers !).
Nitro Rush est plus une série B bien troussée sans grande originalité qu'un pur nanar. Mais les amateurs d'acting à côté de la plaque pourraient lui laisser sa chance pour le plaisir d'y voir évoluer son acteur principal.