"Pour recréer le Chili de 1988, l’excellente idée de Larrain est d’avoir, en plus du décor et des costumes, utilisé le matériel vidéo de l’époque, et ainsi de synchroniser ses images à celles des archives. Ce côté bricolo, tout comme la présence de la star Gaël Garcia Bernal, fait songer parfois au cinéma de Michel Gondry, d’autant plus que Larrain ne se gêne pas pour injecter de l’humour dans son film. Là s’arrête, bien sûr, la comparaison. C’est bien plus sur les traces de Peter Watkins que Palbo Larrain cherche à se placer. Le cinéaste anglais a construit son œuvre sur l’ambiguïté de l’image d’archive, sur les dérives autoritaires des démocraties et l’utilisation par celles-ci de l’image dite documentaire. Qu’il s’agisse de Punishment Park ou de La Bombe, Watkins cherche à pousser les spectateurs a réfléchir sur ce qu’ils voient. C’est avec le même sens de la pédagogie que Pablo Larrain a tourné son film."
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