Rage against
No money, no future est un documentaire sur la scène punk coréenne réalisé par le bassiste/chanteur du groupe Scumraid, réputé comme étant le plus bruyant du pays... au point que la critique parlait...
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le 26 oct. 2017
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No money, no future est un documentaire sur la scène punk coréenne réalisé par le bassiste/chanteur du groupe Scumraid, réputé comme étant le plus bruyant du pays... au point que la critique parlait "d'attentat auditif".
Si on oublie l'absence de point de vue, c'est plutôt sympathique pour son côté immersif, convivial et qui n'oublie pas l'auto-dérision avec des intervenants un brin loosers, mal organisés, immatures et pas du tout professionnels (un mec réussit à perdre leur merchandising dans l'aéroport, le chanteur d'un groupe ami n'arrive pas à se rappeler les paroles qu'il a écrite et qu'il joue depuis 6 ans).
Après, en effet, faut aimer le punk bruyant et violemment saturé. Chose curieuse pour voir que le film a été réalisé par un musicien, les morceaux sont souvent réduits à des extraits de concerts de quelques dizaines de secondes, ce qui est parfois frustrant (surtout lors de la tournée au Japon avec d'excellents groupes locaux un peu plus "mélodieux" que leurs homologues coréens). Le gimmick de la transition par la petite ritournelle au piano est finalement ce qu'on entendra le plus, presque un peu trop tant le procédé vire au systématisme.
Sinon, la forme est plutôt plaisante, c'est bien rythmé, sans artifice inutile dans la réalisation (beaucoup de jump cuts assez discrets pour les interviews) avec une approche finalement intimiste qui parvient à devenir touchante sur la fin quand la réalité rattrape certains membres : les frasques destructrices d'un chanteur qui l'ont fortement endetté, un musicien qui essaye de se reconvertir mais n'arrive pas à garder un job plus de quelques semaines, un barman qui se lâche complétement quand son tour de chant arrive, un leader trop éméché qui révèle ses doutes sur sa stagnation et bien-sûr l'absence de public coréen réel pour ce type de musique (certains groupes ont pu sortir leur album dans plusieurs pays mais pas chez eux).
Plutôt une bonne surprise pour réussir à conserver l'esprit et la rage punk-anarchiste tout en dévoilant l'envers du décor avec humour et complicité.
Créée
le 26 oct. 2017
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