J'avais choppé ce film parce que le réalisateur l'avait éralisé quasi en même temps qu'un autre de ses films : Bottle Shock. la particularité c'est qu'il reprend une partie du casting de l'un pour faire l'autre. Bottle Shock était un film sympathique. Pas génial, mais sympathique. Nobel Son est dans un tout autre genre, un genre qui me laisse froid.
Le scénario est construit sur des flashback et autres cool digressions. Le tout est purement gratuit, on est dans la volonté de faire compliqué là où ça aurait pu/dû être simple. Puis il y a tous ces retournements de situation, le genre où on veut faire croire au spectateur qu'il a été roulé dans la farine. C'est sans doute le cas, mais la farine est de bien mauvaise qualité. Il y a deux genres de manipulation : celle qui laisse tout de même la possibilité d'anticiper, et celle où c'est juste n'importe quoi, où le spectateur ne peut que se laisser transporter d'une scène à l'autre, prouvant toujours que la précédante est fausse. C'est sur ce dernier genre que se calque l'intrigue du film, hélas.
La mise en scène va bien avec l'histoire: des flash, des mouvements de caméra aussi épileptiques qu'inutiles, le tout dans une atmosphère de coolitude asphixiante. Le montage use et abuse de cut, de digressions, d'effets de style. Même le casting joue avec trop d'excentricité, jamais Alan Rickman ne m'avait autant déçu. Bill Pullman a beau resté sobre, il n'en est pas moins oubliables.
Bref, un film trop 'cool', avec des effets de style tant dans l'écriture que dans la mise en scène, avec des retournements de situation, une complexité inutile dans la narration, une envie d'en fiche plein la vue ; finalement un produit sans saveur.