Susan, enjoy the absurdity of our world.

J’avais raté le film au ciné, et c’est donc avec plaisir que j’ai pu rattraper cette séance. Et je n’ai pas été déçu. Alors certes, l’histoire est différente de ce à quoi je m’attendais, mais j’ai trouvé le ton au final très juste est palpitant de bout en bout tout en ayant une intrigue plutôt classique comme fil conducteur. On se retrouve avec une histoire de vengeance, qui se construit sur plusieurs plans (le manuscrit vs. la vie réelle), mais également sur notre personnalité, nos racines, nos émotions, et comment tout cela finit par se mélanger. La dernière partie sera grandiose, dans le sens où si c’est un anti-climax, les deux fins se font non seulement écho l’une à l’autre (et comment on peut les interpréter), mais elles font au final sens à ce qui avait été développé jusqu’à présent.

Le casting est plutôt bon dans son ensemble, avec un quatuor Amy Adams, Jake Gyllenhaal, Michael Shannon et Aaron Taylor-Johnson qui tiennent la barre très haute. Adams dans son personnage au final très froid et distant, presque surfaite ; Gyllenhaal dans ces deux rôles qui se font là aussi écho ; Taylor-Johnson dérangeant du début à la fin. Mais je pense que mon préféré ira une nouvelle fois du côté de Shannon, tout simplement impérial. Techniquement, le film tient bien la route. J’ai beaucoup apprécié le montage (très fluide), ainsi que la photographie, qui délimite plutôt bien les différentes intrigues jusqu’à ce qu’elles se rejoignent. La musique colle à l’ambiance et la mise en scène de Tom Ford est efficace.

Un film qui ne m’a donc pas déçu, même si son intrigue m’a surpris. Un thriller psychologique comme je les aime !