Darren Aronofsky, un nom à faire rêver plus d’un cinéphile après le surprenant Requiem for a dream, The Wrestler, Black Swan… voilà un réalisateur que tout le monde attendait au tournant !
Voir son nom associé à une superproduction telle que Noé aurait dû mettre la puce à l’oreille mais qu’à cela ne tienne ! Un génie peut tout faire….
Sauf qu’apparemment, le génie d’Aronofsky s’est noyé…Emporté par la pluie diluvienne.
Pourtant un bon film biblique signé Aronofski n’aurait pas été de trop tout y était : l’histoire, les acteurs, les effets spéciaux…
D’ailleurs le choix de Russel Crow était parfait sauf qu’il en fait un poil un peu trop… Et les dialogues sont mauvais…voire ridicules et c’est ce qui gâche en premier lieu ce film. Mais après avoir réfléchi, je pense qu’il est difficile d’écrire des dialogues adaptés à une période où il ne se passe pas grand-chose, et où les héros ne connaissent..personne. En effet, ils ne peuvent pas parler de boxe, de danse ou encore de drogue. Les personnages sont obnubilés par LE CREATEUR, leur fin toute proche et la pluie… C’est vrai qu’avec ça….les sujets de discussions ne peuvent pas aller bien loin !
(ATTENTION SPOIL)
Mais là où Aronofsky a laissé de coté son génie c’est lorsqu’il se met à exploiter la folie de Noé. Ça aurait pu être très intéressant s’il n’en avait pas fait tout un pataquès sur un nouveau sujet de discussion : les hommes méritent-ils de vivre dans le nouveau monde crée par LE CREATEUR ? Noé est persuadé que non, sauf que sa fille adoptive, jouée par Emma Watson qui tente tant bien que mal de tirer le film des eaux, est enceinte de son fils (attention faut suivre) et de jumeaux !!! D’ailleurs les tests de grossesse de l’époque sont assez impressionnants…
Bref, cette dimension personnelle apportée à Noé aurait pu être applaudie par la critique et les écolos mais ça n’a pas fonctionné. Je n’ai pas de solutions à apporter seulement ma déception...
Mais tout n’est pas à jeter dans ce film, il reste assez divertissant, les effets spéciaux sont très bons et sans 3D ! Le jeu d’acteur des animaux n’est pas si mauvais… Ah si, et il y a environ 4 bonnes minutes où le film est décolle : lorsque Noé raconte à sa famille sur son arche pourquoi l’espèce humaine n’a pas intérêt à perdurer. Les images sont pour le moins évocatrices et font écho à notre époque et à un passé pas si lointain… Cette histoire racontée avec des ombres à la manière de Michel Ocelot dans « Princes et princesses » est le vrai apport d’Aronofsky dans ce film.
