Interminable

Ennuyant du début à la fin. J'y suis allé sans trop de préjugés, bien qu'en général pas vraiment fan d'Aronofsky, en me disant qu'il y aurait surement plus d'un niveau de lecture au film (un peu à l'image de Black Swan). Alors là, pour le coup, c'est raté. En deux heures et demi, tout ce qui ressort c'est "L'homme détruit la Terre parce qu'il est mauvais (tout ça à cause du fratricide originel) mais il y a aussi de la bonté en lui (enfin, en ceux qui descendent du gentil frère) qui vaut la peine d'être sauvée". Tout est de ce niveau là, à moins que j'sois passé à côté de quelque chose.

Au niveau esthétique c'est assez spécial: l'environnement est plutôt sympa et donne une identité propre au film. Sinon, les animaux sont dégueulasses et les bébés (humains) semblent tout droit sortis des Sims 3 (du moins le premier, le benjamin des trois frères).
L'histoire des anges déchus n'est pas vraiment développée bien qu'intéressante, et on sent gros comme une maison qu'ils vont regagner leur place au ciel sans trop de problèmes (tous sans aucune exception).

Il faut aussi que j'parle de l'acting qui est terrible. Terriblement mauvais j'entends.
Emma Watson, scène de l'accouchement mise à part, ne s'en sort pas trop mal. Encore que. Le reste, c'est un peu n'importe quoi. Russell Crowe n'a jamais été un grand acteur à mes yeux, tout juste bon à remplir le cahier de charges d'un blockbuster, mais là c'est assez pitoyable. Il essaye pourtant, ça se voit, mais il ne transmet rien.
La palme d'or va cependant à sa femme, Jennifer Connelly. Je suis pas certain de l'avoir déjà vu ailleurs, mais en tout cas ce sera pas un critère favorable à un futur choix de film. Elle a beaucoup pleuré, poussé des cris, et m'a éjecté complétement hors du film quand je faisais tant d'efforts pour m'y accrocher. Je n'ai pas cru à son jeu une seconde, impossible.

Autrement ça suit la même narration que tous les autres films sur le sujet (et c'est aussi chiant/long) avec quelques ajouts. Le film se démarque un peu des autres par le personnage de Noé qui apparait un peu plus dégoûté de l'Humanité et qui est prêt à sacrifier sa famille (même si bon, l'Amour le rattrape vite ! Il est de la lignée des gentils hein, faut pas l'oublier). Un jour il sauve une gamine en détresse, un jour il en laisse crever une autre. Un jour il veut tuer des p'tits bébés pour éradiquer l'avenir de l'Humanité, un jour il change d'avis parce qu'ils sont trop mignons.

Bref je m'arrête là, j'en suis ressorti avec un mal de tête (probablement causé par trop d'efforts pour rentrer dans le film) qui commence seulement à s'estomper.