Noé est un film qui s'inscrit dans la lignée des fables. Il ne sait jamais vraiment ce qu'il veut tantôt, le film balance vers le film d'aventure, tantôt il balance vers le drame.
Mais Darren Aronofsky sait utiliser de son inventivité pour faire de Noé un film intéressant et qui propose une autre façon de nous présenter le récit de Noé.
Le film en lui-même est construit de façon à laisser planer le doute sur le destin de la terre, la force du film est de présenter un discours qui peut être vrai à chaque époque, et le film essai souvent de nous détourner l'esprit entre les personnages de Noé et Tubal-Caïn, le film n'hésite pas à montrer une certaine violence dans certaines scènes, le film est construit comme une fresque qui sert de critique aux différents épisodes de l'histoire, c'est pour cela que la violence est parfois montré, il y a toujours eu de la violence à travers les différentes époques. Le style du film est quand à lui assez impersonnel, la scène du déluge fait que le récit du film prend une tournure de gros blockbuster. Mais la dernière partie qui montre les hésitations de Noé est la plus réussie, à partir de ce moment précis le film prend une tournure psychologique et Noé deviens hésitant entre accomplir les tâches du "créateur" ou écouter sa famille.
La scène finale sert quand à elle à montrer qu'après le déluge Noé est devenu une sorte d'épave s'étant exilé seul dans une crique.
En conclusion, Noé est un film qui balance toujours des deux côtés, mais c'est ce défaut qui lui permet d'atteindre son but : une fable retentissante avec une histoire tout sauf stéréotypée et qu'il faut visionnée par moment comme un simple blockbuster.