L'erreur de Nietzsche
S'il fallait établir quelle fut, au sens total du terme, l'erreur de Nietzsche, ce ne serait pas sans un triste cynisme que nous évoquerions la troisième dissertation, pour répondre que c'est...
Par
le 5 janv. 2023
3 j'aime
À en lire le titre, le spectateur serait en droit de s'attendre à une représentation objective des rapports entre la société française et l'individu noir. Au lieu de cela, le documentaire choisit de ne considérer que l'angle de la stigmatisation des Blancs envers les Noirs à travers une série d'anecdotes toutes plus pertinentes les unes que les autres, des extraits de reportages datant de plusieurs décennies et des scènes audiovisuelles également datées post-interprétées comme racistes. On comprend rapidement que le but du film n'est pas de situer la place des Noirs en France en 2022 mais plutôt d'agiter l'idéologie du racisme systémique. Il est vrai que l'œuvre du gauchisme est de parvenir à un même seuil de médiocrité, de sorte que les Noirs de demain deviennent les Blancs d'aujourd'hui, le processus est d'ailleurs en route depuis une dizaine d'années. Pour les esprits profondément idiots, il n'est ici pas question de l'idée de remplacement, et peu me chaut que la France devienne majoritairement noire, je parle clairement d'aboulie. Puisqu'on déculpabilise le médiocre de son état en pointant tous les obstacles qui l'empêchent de s'accomplir, on forme des moins-que-rien sans volonté dont le seul objectif de vie est de vivre le plus longtemps possible. En réalité, le mépris joue un rôle majeur dans le développement individuel en ce qu'il vous pousse soit au suicide, soit au repli, soit à la transcendance. On ne s'endurcit pas dans la mollesse comme on n'évolue pas dans la paresse. Le mépris est un outil nettement plus formateur que l'école de la médiocratie, pour l'être humain du moins. Pour les pauvres petits animaux rousseauistes, nous ne pouvons que leur enjoindre de suivre les préceptes de leur maitre défaillant en quittant la méchante société. Allez, pour contrebalancer la foncière infamie du documentaire, nous avouerons qu'il fut touchant à quelques endroits et qu'abstraction faite du discours, il est plutôt bien réalisé.
Créée
le 20 janv. 2022
Critique lue 636 fois
11 j'aime
1 commentaire
Du même critique
S'il fallait établir quelle fut, au sens total du terme, l'erreur de Nietzsche, ce ne serait pas sans un triste cynisme que nous évoquerions la troisième dissertation, pour répondre que c'est...
Par
le 5 janv. 2023
3 j'aime
D'une guerre éternelle entre oppresseurs et opprimés, de vénérables raisonneurs s'imaginèrent trouver - dans la plus haute modestie - l'ultime lutte scellant un avenir paisible et lumineux derrière...
Par
le 31 janv. 2022
3 j'aime
Un tel essai serait vraisemblablement anathématisé avant même de paraitre dans une société presque entièrement féminisée. Pourtant, la thèse de Schopenhauer s'entend et se conçoit assez...
Par
le 11 nov. 2021
3 j'aime
1