Non ma fille... ou l'histoire d'une femme trompée par son mari qui décide de "tout plaquer" (son mari, son appart et son job... pourquoi son job ?) avec l'aide son seul complice, celui qui ne la contredit jamais, son PAPA ! Elle largue les amarres de ses 2 piliers (mari et job) pour partir à la dérive en utilisant ses gosses comme bouées. Sa mère, sa soeur, son ex-mari et même son p'tit frère se transforment tous progressivement en maîtres nageurs (pas toujours habiles certes).
Ce film montre à merveille qu'il ne suffit pas de refuser le principe que "vivre c'est renoncer" pour devenir un grand Résistant à la banalité. Sans créativité, sans énergie, ce refus ne vaut pas plus qu'une simple crise d'ado. Pourtant le réalisateur ne peut s'empêcher de regarder avec une certaine admiration son héroïne fumer clope sur clope parce que "la-vie-putain-c'est-pas-cool". On a le droit de faire sa crise d'ado à l'âge qu'on veut mais cela n'a rien de génial. Cela ne fait pas de nous des êtres libres comme l'affiche "Vivez libre" du film invitait à le devenir.
Le plus incompréhensible : les critiques dithyrambiques que ce film très moyen a reçues (et qui sont la principale source de ma déception). Bref, certains critiques doivent simplement aimer fumer des clopes en disant que "la-vie-putain-c'est-pas-cool".