"Norah" avait déjà été remarqué cette année avec la Mention spéciale du jury à Un Certain Regard au Festival de Cannes. Ce drame explore avec une grande sensibilité la ruralité saoudienne, loin des clichés liés au pétrodollar. Le film met en lumière les coutumes bédouines et la difficulté d’accéder à l'éducation dans ces régions reculées. La musique, émouvante, amplifie la dureté des épreuves vécues par les personnages, tout en offrant des moments de grâce.
L'histoire se concentre sur le nouvel instituteur Nader et Norah, une jeune femme en quête de liberté. Ils refusent de se plier aux normes de leur société. Norah, interprétée avec brio par Maria Bahrawi, incarne une femme déterminée à s'échapper de cette "prison morale" imposée par la tradition. À travers son refus des règles établies, elle devient un symbole de résistance.
Le film nous enseigne comment l'art, véritable outil d’émancipation, est violemment combattu dans ces régions, où l'obscurantisme mène à un véritable nettoyage culturel. "Norah" montre l'importance de la lutte contre cette oppression, avec une puissance émotive qui nous emporte.